Archive pour novembre 2007

Une première au Canada !Regards sur le cinéma algérien

Mercredi 28 novembre 2007

L’Union des artistes algéro-canadiens (UDAAC) a le plaisir d’organiser pour la première fois au Canada un événement intitulé Regards sur le cinéma algérien. Cet événement qui présentera plusieurs films algériens et une réflexion sur le cinéma algérien se déroulera du vendredi 7 décembre au dimanche 9 décembre 2007 à l’Office national du film (ONF) à Montréal. Au programme, un choix de six films, dont trois documentaires représentatifs du cinéma algérien et dont plusieurs sont inédits au Canada. Une conférence s’interrogera et interpellera le public sur la nature et le devenir du cinéma algérien sous la forme d’un débat intitulé Qu’est-ce que le cinéma algérien ? Cette conférence sera animée par des cinéastes et spécialistes du cinéma : Monsieur. Rabah Bouberras, réalisateur entre autres des films Sahara Blues et La Nostalgie du monde; Madame Ratiba Hadj-Moussa, professeure agrégée au département de sociologie et au Graduate Program in Communication and Culture de l’Université York; Madame May Telmissany, romancière et professeure à l’Université d’Ottawa. De soncôté, Monsieur Mehana Amrani, professeur de littérature à l’Université de Montréal et co-auteur, entre autres, de l’ouvrage l’Afrique fait son cinéma, démêlera l’écheveau serré des liens qui unissent le couple littérature et cinéma algériens. Une exposition d’affiches de films algériens illustrera cet espace cinématographique. Le vernissage aura lieu le vendredi 7 décembre 2007 à l’ONF et se poursuivra avec un programme des plus variés. Prix des billets : 5 $ la séance ou 25 $ pour l’ensemble de l’événement. Veuillez acheter vos billets au Cinéma ONFBerri-UQAM - 1564 rue St-Denis, Montréal tél. (514) 496-6887 Renseignements : Nylda Aktouf, vice-présidente – Communications, 450-4661019

LA RELÈVE EN PLACE AVEC VISION DIVERSITÉ LE FMA ET RCINET.CA

Jeudi 22 novembre 2007

Trois fins de semaine (27-28 octobre, 3-4 et 10-11 novembre 2007) sur l’esplanade de la Place-des-Arts. La médina animée par les jeunes grâce à une initiative dialogue-créativité sous la houlette de Vision diversité en association avec le FMA et Radio-canada international.

Paméla Kamar chef de file a conçu, organisé et surtout animé cette fête extraordinaire des 35 talents, jeunes 20/30, en littérature, chanson, conte, arts visuels, arts médiatiques, théâtre, slam, danse. Paméla présentait cette innovation ainsi « Cette programmation est le fruit de mes coups de coeur, le souvenir de moments marquants, la conviction du potentiel de ces artistes exceptionnels que je tenais à tout prix à vous faire partager. Une relève d’artistes, musiciens, écrivains, danseurs, comédiens, slammeurs,

chanteurs, dramaturges qui puisent leurs idées à travers leur quotidien, à l’image deleurs oeuvres; diversi_ées, métissées, uniques. Une relève québécoise talentueuse empreinte d’un foisonnement de cultures, pétrie d’une diversité qui va au-delà du simple concept. Un mode de vie. Une relève qui s’unit, partage, s’influence, se soutient.Une relève qui vit au rythme de Montréal, en donne le véritable pouls. Une relève qui crée au gré de son inspiration, de ses convictions, de ses rencontres. Une foule d’artistes qui façonneront, chacun à leur image, des rencontres uniques. Des rencontres certainement enrichies par la présence d’un public en quête d’authenticité, de découverte, d’émotions, de diversité et conscient de son impact et de son apport dans l’épanouissement d’un artiste. Si ce public est au rendez-vous, mon intuition me dit qu’il sera bien servi.

Bonnes rencontres! ».

Désormais, toutes les activités artistiques de niveau métropolitain, tous les festivals d’envergure pourraient ajouter de manière systématique un volet relève, cette bonne pratique ouvrirait la voie et donnerait une scène continue, selon les arts : cinéma, jazz, chanson française, rire, théâtre, arts médiatiques, littérature…aux artistes professionnels de la relève. Une vitrine aux programmes qui soutiennent au Fédéral, au provincial et ailleurs les jeunes talents. Découvrez les vedettes : http://www.visiondiversite.com/fichiers/PlaceAlaReleve.pdf

OTHELLO, MORT DE JALOUSIE

Jeudi 22 novembre 2007

J’ai vu la pièce à l’Usine C, vendredi 2 novembre 2007. Iago (Pierre Lebeau), le protagoniste est le manipulateur. Le maître de l’équivoque qui, avec le mensonge, le faux, comme un « botox » de l’esprit, maquille et teint, comme l’image de la teinture qui pénètre la chevelure du verbe, présente une réalité fausse des rapports entre les humains. Othello (Ruddy Sylaire), ce maure, nègre et pur chef de guerre, intègre, pour qui le mot, le verbe est un passeport. La transparence du langage de la vérité, épuré du réel, est l’unique représentation de la vie, de ce qui se passe autour de lui. L’amour de Othello (Pierre Lebeau) pour Desdémone (Éliane Préfontaine) est si entier qu’il est imperméable aux manÅ“uvres du fourbe Iago, parasite perpétuel, jaloux pervers qui sème le venin. Prouesse mesquine qui n’a d’équivalent que la virulence de H5N1, le virus de la grippe aviaire.

La pièce en 5 actes, mis en scène par Denis Marleau, coule dans un décor minimaliste, maîtrise d’envergure du travail par UBU, compagnie de création, dont l’amie Suzanne St-Denis est un pilier, Stéphanie Jasmin, co-directrice artistique, tandis que Annick Huard assume la direction de la diffusion et du développement. Deux bonnes heures et plus entrecoupées d’une pause maintiennent la tension dramatique vivante et torturée. À l’acte IV Othello est en proie au fantasme, il est déjà malade des insinuations de Iago. La pièce voit la paranoïa atteindre son paroxysme et Othello commettre le meurtre de Desdémone, revenir au monde et mourir. Ce sont les mots qui sont auteurs de crime, les mots du chaos. Un succès qui a permis le rendez-vous de nombreux créateurs : Denis Gougeon et Marie-Daniel Parent, mais aussi la plupart des figures de notre théâtre et des arts en général.

LES CHANTS DE BALI

Mercredi 21 novembre 2007

Jeudi 1er novembre 2007.

Je suis comblé, j’ai vécu une soirée tonique, forte et un hommage spectaculaire de Nabil Bali, le fils à son père Othmane Bali (1953-2003), enfant béni du désert. Nous avons arpenté les dunes sans douleur en musique portant les chansons Touareg, envoûtant concert d’instruments qui nous font vibrer au sein de l’oasis Janet dans le Tassili N’ajjer. Bénédiction sublime qui coule de l’oasis natal du maître spirituel, bénédiction qui a unie le public cosmopolite, danses, chants communs, voix et applaudissements d’un public sous le charme. Encore une fois, les femmes fières et issues de la tradition matriarcale ont donné tout. Généreuse complémentarité entre masculin et féminin, voiles traditionnels, couleurs et brillants modulés de bleu en contre jour au khôl qui calibre les tours des yeux. Musique et poésie conjointes scandées, frappées de mots tamasheqs originaires disant les poèmes « TINDÉ ». La langue berbère s’y déploie en allégresse. En ordre secret, selon le code conçu par les instrumentistes et chanteuses/danseuses du groupe, se lève chacun dansant pas chaloupés, cadence improvisée collée aux rythmes. Le public jubile, quelle énergie, elle passe, libère les plus timides, nous dansons en corps allégés portés comme par une transe, cette fois avec danse, une transe des complaintes solidaires, mélopées nègres et métissées, savantes et universelles, interpénétrées par les sonorités des instruments, musique organique et ergonomique de l’esprit du soleil et des sables.

EL NAÏLIA, ALGÉRIE SOURCE

Mercredi 21 novembre 2007

Mercredi 31 octobre 2007.

Kheira Belakhal, énergie, grâce, une personnalité si rayonnante, accompagnée de trois hommes et deux femmes, un ensemble artistique de musiciens chanteurs, danseurs. Une soirée qui voyage dans les montagnes, les espaces où dattes et figues poussent. Le Groupe El Naïlia, oud/luth, guitare, percussions, derbouka, plutôt tazora au son sourd et clair qui varie selon le jeu des virtuoses. Les instruments changent de mains, les danses devant le public s’enchaînent, jaillies de l’héritage El Houl, depuis 1965, que la grand-mère de Kheira créa à TINDOUF. Lieu de rêve, mystique et rude que les nomades de tous les horizons africains connaissent, vie des expressions culturelles fortes. Les chants nous portent, nous transportent, nous fusionnent en une mélodie autant cordiale que viscérale murmure des âmes éternelles, rythmes des origines, tango poétique et cri surgit de l’Afrique source et mère. Ces femmes sont libres, elles dansent mains et gestuelle céleste, comme des reines, souveraines, belles et d’une grâce rarement atteinte, souffle du désert, mantra authentique qui nous recrée et se module dans ces voix de femmes et d’hommes unies pour la gloire. Une chose superbe, les vêtements magiques, beaux purs des gens du désert, amples, couleurs bleu des variantes indigo et céleste en contraste avec l’ocre des sables qui sont présents en toile de fond invisible.

Un spectacle initiatique et unique sur nos ondes culturelles, sur nos scènes nord-américaines que le Festival du monde arabe (FMA) nous a présenté au théâtre Corona. Cette heureuse ouverture et ce rayon d’or sur le festival pour notre bonheur s’inscrit dans un partenariat merveilleux. Les artistes et groupes algériens, Cheikh Sidi Bémol, Gaada diwane de Bechar, la troupe Les chants de Bali dirigés par Nabil, le fils du regretté Othman Bali, l’artiste Kheira Belakhal et son ensemble El Nailia, le Divan de Khalida Azzouza, Dino et ses invités ou le chanteur Sefsaf, ont fait le voyage et ont fait entendre les sons et musiques d’une “Algérie de plus en plus ouverte sur le monde et assoiffée d’expériences artistiques nouvelles”.Soulignant l’importance de la participation algérienne au FMA, son président, Joseph Nakhlé, a remercié les partenaires algériens (le Consulat général d’Algérie à Montréal, Air Algérie et Canal Algérie), pour cet important rendez-vous culturel et pour “leur implication et le soutien indéfectible qu’ils apportent au festival“.