Archive pour la catégorie 'Sport'

MELANIE OUDIN, NOUVELLE ÉTOILE DES COURTS MONDIAUX

Mardi 8 septembre 2009

Elle est arrivée, pour certains de nulle part, mais son parcours est déjà surprenant et son attitude exceptionnelle.  Elle a un esprit bien supérieur à celui de nombreux joueurs plus expérimentés et plus âgés qu’elle.  Elle a aussi une force de caractère, ce que les analystes nomment par « force morale ou moral de fer », hors du commun.  Une jeune de 17 ans qui s’expriment avec détermination, joue avec assurance et une concentration active et particulière qui fait qu’après un set elle module son jeu en exploitant de manière optimale les faiblesses et les failles du jeu de son adversaire.

 Née le 23 sptembre1991 à Marietta en Géorgie aux États-Unis, elle joue au tennis depuis l’âge de sept ans, droitière, elle utilise ses deux mains pour les revers.  D’origine française par son père, Mélanie Oudin a une sÅ“ur jumelle, Katerine, et une petite sÅ“ur, Christina. Son modèle est Justine Henin qui, selon elle, « a prouvé qu’il n’y a pas besoin d’être grande pour gagner des titres ».

 Numéro deux mondiale en junior, Mélanie Oudin passe professionnelle en février 2008. Elle reçoit alors une « Wild Card » pour l’Open de Miami où elle perd au premier tour contre Tathiana Garbin en trois sets. En août de la même année, elle reçoit une autre invitation pour son premier tournoi du Grand Chelem, à l’US Open, où elle perd également d’entrée face à l’Australienne Jessica Moore. Elle atteint enfin en octobre son premier quart de finale dans un tournoi WTA, au Challenge Bell de Québec.

 C’est en 2009, l’année suivante, que Mélanie Oudin signe son premier coup d’éclat en éliminant Jelena Janković au 3e tour de Wimbledon, alors qu’elle est issue des qualifications. Elle perd au quatrième tour face à Agnieszka RadwaÅ„ska. Deux mois plus tard, à l’occasion de l’US Open 2009, elle sort successivement Anastasia Pavlyuchenkova, la numéro quatre mondiale Elena Dementieva, l’ex-numéro un Maria Sharapova, et la Russe Nadia Petrova. En quart, elle doit affronter la Danoise, d’origine polonaise, Caroline Wozniacki.  Classée, environ à la soixantième place parmi les joueuses professionnelles, conséquence de ses performances lors de l’Open des États-Unis, elle est en progression et donc en ascenseur au classement de la Fédération internationale de tennis puis bientôt aux classements des instances professionnelles (USTA, WTA et ITA).

 Vous la reconnaitrez à son large sourire, à son regard pétillant légèrement mélancolique, cheveux blonds, épaules solides et larges, elle est bâtie un peu comme une gymnaste : jambes musclées et toniques, le centre de gravité assez bas, plutôt bréviligne et le geste ferme, précis et volontaire.

Yves ALAVO

Bolt, or et record !

Dimanche 16 août 2009

Du Journal l’Équipe       Usain Bolt est devenu champion du monde du 100m dimanche à Berlin, écrasant son propre record du monde (9”58). Tyson Gay (9”71) et Asafa Powell (9”84) complètent le podium.

 Un an qu’on attendait ça. Que Usain Bolt fasse mieux que sa démonstration aux Jeux Olympiques de Pékin où il avait ouvert une nouvelle ère au 100m. Et bien, il l’a fait. Le dimanche 16 août sur la piste bleue de Berlin. Pas de relâchement à l’arrivée, pas de one-man-show comme en Chine mais un record du monde astronomique déjà pulvérisé (9”58). Usain Bolt a maîtrisé la course de bout en bout : un bon départ, un passage en tête quasi immédiat et un écart avec Tyson Gay, son féroce rival, qui s’est rapidement affiché. A plusieurs reprises, le Jamaïcain a balancé un regard sur la droite. Mais l’Américain n’entrait pas dans son champ de vision. Le 100m lunaire de Berlin s’est donc finalement joué sans surprise. Et Bolt, après avoir été le premier homme sous les 9”70, est maintenant le seul à avoir passé les 9”60.

 Une fois la course terminée, le public de Berlin a rugi comme il l’avait déjà fait lorsque la longiligne silhouette du Jamaïcain était apparue dans le stade. Car, avec Usain Bolt, il y a maintenant un avant-100m. Et les spectateurs ont été servis. Le meilleur sprinteur de la planète a offert une nouvelle composition, alternant rapidement sourire et masque, sourire et masque au moment d’entrer dans les starts. A sa droite, Tyson Gay, lui, soufflait inlassablement et n’avait de cesse de se parler à lui-même. Les deux hommes ne se sont pas décroché le moindre regard. Asafa Powell, le troisième larron, redescendu au grade d’outsider cette saison, s’est lui aussi fendu de quelques mimiques avant le départ. Neuf secondes et cinquante-huit centièmes plus tard, Tyson Gay perdait son titre mondial et se “contentait” d’une médaille d’argent (9”71, nouveau record des Etats-Unis).

 Avec Usain Bolt, il y a aussi un après-100m. Toujours plus fort et surtout toujours plus suivi que n’importe quel autre athlète. Le Jamaïcain a entamé un tour d’honneur, un drapeau de son pays sur ses épaules. Powell, le rival d’une époque, s’est même joint à lui pour un petit pas de danse. Pour lui, la soirée a aussi été bonne. Sa médaille de bronze (9”84) a sans nulle doute une saveur autre que celle décrochée il y a deux ans à Osaka quand il était le grand favori. Ce jour-là, Asafa Powell avait failli. Bolt n’a rien fait de tel aujourd’hui. Même, lorsqu’il s’est retrouvé sous la menace d’un faux départ en demi-finale, rien n’a semblé le déstabiliser. Pour preuve, il avait devancé tous ses adversaires en se permettant de finir la course sans regarder devant lui. Avec une entrée en matière aussi réussie, Usain Bolt va maintenant partir à l’assaut de ses deux autres défis : le 200m (jeudi) et le 4×100m (dimanche). On en salive à l’avance. - O.P. à Berlin

 

Athlétisme: Usain Bolt réécrit l’histoire du 100 m à Berlin 9.58

Dimanche 16 août 2009

BERLIN (Reuters) - Le Jamaïcain Usain Bolt a, comme attendu, fait vibrer dimanche le Stade Olympique de Berlin dimanche en remportant le 100 mètres des championnats du monde avec le meilleur temps de l’histoire, neuf secondes et 58 centièmes.

 Un an jour pour jour après son sacre aux Jeux olympiques de Pékin, Bolt a emmené le 100 mètres mondial dans une nouvelle dimension, toute proche de la barre des 9″50 qui semblait inaccessible avant l’avènement du Jamaïcain.

 Contrairement à sa course de Pékin, lorsqu’il avait battu le record du monde en 9″69 en toute décontraction, Bolt a cette fois poursuivi son effort jusqu’au bout, poussé par un Tyson Gay à son meilleur niveau.

 L’Américain a battu son record national en 9″71, à deux centièmes de l’ancien record du monde, et le Jamaïcain Asafa Powell a remporté la médaille de bronze en 9″84.

 Le 100 m, distance sur laquelle Bolt ne court que depuis deux ans, s’est couru avec un vent favorable de 0′9 mètres.

 Bolt a pris l’un de ses meilleurs départs et était déjà en tête aux 20 mètres. Avant le départ, il montrait sa joie d’être là et après la ligne, il exultait avec son compatriote Powell, qui n’avait jamais été si détendu avant une finale mondiale.

 Embrassant la mascotte de la compétition et ses voisins de couloir, offrant un long tour d’honneur aux 70.000 spectateurs berlinois, Bolt n’a pas failli à sa réputation de nouvelle star de l’athlétisme.

 ”C’est un très bon temps mais je me sentais bien”, a dit Bolt après la course. “Je savais que ce ne serait pas une course facile mais j’ai fait ce que j’avais à faire”.

 

MEKHISSI-BENABBAD ABANDONNE

 En demi-finale, Bolt avait annoncé son record du monde en courant en 9″89 avec une facilité déconcertante, aux côtés de son ami Daniel Bailey, quatrième de la finale en 9″93.

 

Le Français Martial Mbandjock a été éliminé à ce stade de la compétition.

 Bolt est désormais attendu le vendredi 20 août, veille de son 23e anniversaire, pour la finale du 200 mètres. Une discipline dont il est aussi le détenteur du record du monde depuis Pékin, et dont Gay est le champion du monde en sursis.

 Quelques minutes plus tôt avant que la foudre ne frappe, la Britannique Jessica Ennis a remporté l’heptathlon et la Néo-Zélandaise Valerie Vili a conservé son titre au lancer du poids féminin avec un jet à 20,44 m.

 L’Allemagne a remporté ses deuxième et troisième médailles dans ses championnats avec l’argent de Jennifer Oeser à l’heptathlon et de Nadine Kleinert au poids.

 La France a décroché sa première place de finaliste avec la septième place finale d’Antoinette Nana Djimou dans la discipline combinée.  Le matin, la mauvaise nouvelle pour le clan tricolore est venue du 3.000 mètres steeple où l’espoir de médaille Mahiedine Mekhissi-Benabbad a abandonné en séries, victime de violentes douleurs abdominales.  Bouabdellah Tahri s’est qualifié facilement pour la finale, tout comme le triple sauteur Teddy Tamgho.

 Le Français a égalé son meilleur saut de la saison (17m11, sixième performance des qualifications) mais était inquiet en raison de douleurs aux mollets qu’il devra faire disparaître pour disputer la finale, mardi.

 Version française Clément Guillou

EURO 2008 : VIVA ESPANA!

Dimanche 29 juin 2008

12 BUTS MARQUÉS EN SIX MATCHES CONTRE TROIS ENCAISSÉS, tel est le palmarès de l’équipe invaincue de cette 13e coupe d’Europe des Nations européennes (UEFA). Sept des buts l’ont été face à la Russie, équipe du même groupe qui a réussi à se qualifier pour les demi-finales. Depuis 1964, les Espagnols n’ont réussi à décrocher aucun titre européen comme nation du foot. Cette finale est leur planche de lumière pour rétablir leur honneur. Ils sont classés au 4e rang par la FIFA, dans le concert des grandes nations du football mondial et 2e en Europe.

Attaques, contre-attaques des Espagnols, trois tirs au but dont deux têtes de José Sanz Fernando Torres, attaquant de pointe, titulaire de Liverpool et du signe astrologique du bélier (24 ans, né le 20 mars 1984) fer de lance de la Sélection nationale ibérique. L’Espagne domine ce début de match sans marquer. Les Allemands frappent, font des fautes, surtout leur capitaine Michael Ballack qui distribue coup de pied après coup de pied sans recevoir ni avertissement verbal, ni carton jaune de la part de l’arbitre.

Au tournant des trente minutes les Espagnols envoient encore, par Fàbregas un boulet vers Lehman qui n’a cessé d’être occupé durant cette première demi heure. Un quatrième coup franc causé par un coup de pied en l’air de Ballack, les ibériques dominent, ils sont souvent poussé au sol et enfin 33e minute, Fernando Torres marque en contre, le jeune homme de 24 ans ouvre le score. Justice. Le roi Juan Carlos est heureux. Belle manière face au coup de pied du gardien allemand qui est sorti tacler durement El Nino. Prouesse de technique et de rapidité qui axe cette équipe sur la rampe de la gloire. Gloire méritée, espoir de toute une péninsule où vivent près de 45 millions d’Espagnols euphoriques prêts, au coup de sifflet final, à laisser exploser leur joie, leur énergie, leur amour de la mélodie footballistique, jouée comme une farandole et un Flamenco héroïque, andalou et universel. Toutes et tous, les enfants de la révolution et du socialisme nouveau de José Luis Zapatero, chantaient en cÅ“ur les mots de Federico Garcia Lorca «C’est notre heure. Nous devons être jeunes et vaincre.»- extrait de Entrevista

Tirs sur tirs au but, coup de tête des Allemand contre Xabi Alonso et Silva, provocations et insultes. Aragones fait entrer des remplaçants et les Allemands perdent les nerfs. Coup franc pour l’Espagne et coup dans les bras de Lehman (gardien de l’Allemagne) par Sergio Ramos. Iniesta remporte une touche et les arbitres favorisent encore les Allemands. Ballack perd une balle et Cazorla a failli faire une passe de but à Torres. Ramos occasionne un coup franc dans l’entrée gauche de la surface de Cassilas et un coup franc de Fringes, l’Irano-Allemand Kurany en profite pour descendre un joueur espagnol, coup franc. Le match se développe, domination spatiale, maîtrise technique, gestion du temps et accélérations constantes, les joueurs ibériques planent sur le terrain de Vienne.

72e minute, 85e minute, tant de fautes et tant de fautes des Allemands, un autre coup franc que F.Villa et Hernandez tirent, rien. Les Espagnols dominent sans marquer, les Allemands attendent pour voler le match. Hors-jeu, astuces et antijeu. Touche de part de Puyol, le fol Kurany fait une autre faute sur Marcos Senna, un coup si évident que l’arbitre lui donne un carton jaune. Il reste 5 minutes avec les arrêts de jeu. L’Espagne perd de nombreuses balles. Ballack va perdre une 5e finale… Ballack insulte l’arbitre, un coup franc de plus pour les Espagnols. Les dernières minutes défilent et la gloire est au bout des efforts et de la magnanimité castellane. Viva Espana, la Coupe est dans les mains du gardien Casillas, capitaine valeureux qui remporte aussi le trophée du cerbère le plus constant de l’Europe, consécration totale pour ces artistes qui ont joué comme des artisans : respiration, ouverture, génie collectif et effort joyeux.

C’est un Marius Trésor ou encore un Amadou Tigana qui auraient pu être sur cette tribune du stade de Vienne avec Michel Platini et remettre la coupe et les médailles aux finalistes et aux vainqueurs. Mais, encore bien du chemin à construire en matière d’équité dans les instances internationales du sport où la représentativité est vraiment lacunaire.

Yves ALAVO.

Les héros de cette finale :Sans le meilleur buteur de la compétition le numéro 7 David Villa, 4 buts1 Iker Casillas »Gardien4 Carlos Marchena »Défenseur5 Carles Puyol »Défenseur11 Joan Capdevila »Défenseur15 Sergio Ramos »Défenseur6 Andrés Iniesta »Défenseur8 Xavi Hernández »Milieu10 Cesc Fàbregas » M Milieu12 Santi Cazorla »Milieu14 Xabi Alonso »Milieu19 Marcos Senna »Milieu9 Fernando Torres »Attaquant, 16 Sergio García »Attaquant, 17 Daniel Güiza »Attaquant.