Archive pour la catégorie 'Économie équitable'

LA MAISON DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DE MONTRÉAL

Mercredi 1 mai 2013

Premier bâtiment LEED® PLATINE NC au Québec

Le Conseil du bâtiment durable du Canada a décerné à la Maison du développement durable la certification LEED® PLATINE Nouvelle construction (NC). Ce faisant, elle devient le premier bâtiment au Québec à atteindre le niveau PLATINE NC, soit la plus haute distinction possible dans le système de reconnaissance des bâtiments écologiques LEED®, une marque d’excellence reconnue internationalement. Alors que cette certification nécessite un minimum de 52 points sur un total de 70, la Maison a atteint son objectif en obtenant 59 points.

« Il y a dix ans, l’idée ambitieuse d’Équiterre de viser la certification LEED® PLATINE avait vite fait l’unanimité auprès des membres fondateurs de la Maison et a permis de les rassembler autour d’un objectif commun, qui constituait également un défi de taille. Aujourd’hui, tous les membres sont très fiers de l’avoir atteint », se réjouit Robert Perreault, directeur général de la Maison.

« Nous avons travaillé très fort dès le début du projet avec les professionnels à faire en sorte que ce bâtiment soit LEED® PLATINE. Cela a demandé beaucoup d’efforts et d’innovation de tout un chacun. Grâce à toute l’équipe, nous avons réussi à faire de cet édifice un modèle de bâtiment écologique qui, on l’espère, inspirera plusieurs promoteurs à faire de même », explique Sidney Ribaux, président du conseil d’administration de la Maison du développement durable et directeur général d’Équiterre. Du début du chantier jusqu’à aujourd’hui, ingénieurs, urbanistes, architectes et des centaines d’étudiants ont pu faire des visites du bâtiment.

maison-du-developpement-durable.jpg

Le système LEED® évalue la performance du projet en reconnaissant le rendement dans cinq secteurs clés de la santé humaine et environnementale comprenant notamment l’aménagement écologique des sites, la gestion efficace de l’eau, l’efficacité énergétique, le choix des matériaux et la qualité des environnements intérieurs. « Il a fallu être très rigoureux tout au long du processus pour s’assurer d’obtenir tous les points nécessaires à la certification visée », explique Sylvain Grand’Maison, gestionnaire de projet chez Services CGP.

« La réalisation de la Maison du développement durable concrétise l’ambition d’une architecture démonstrative qui, tout en mettant l’accent sur le confort et la qualité de vie des usagers, protège l’environnement dans la perspective d’un avenir meilleur », précise Anik Shooner de Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes.

« De plus, rien n’a été laissé au hasard du point de vue de l’ingénierie mécanique et électrique », lance Jacques Lagacé, ingénieur de Bouthillette Parizeau & Associés. « Le bâtiment est notamment équipé d’un système de géothermie urbain, d’une enveloppe thermique très performante équipée d’une fenestration à triple vitrage et d’un toit vert d’environ 800 m2 », rappelle Louis-Philippe Sylvestre, le directeur de projet de Pomerleau inc., l’entrepreneur qui a réalisé la construction.

Les idéateurs du projet sont allés au-delà des exigences de la certification LEED® en ajoutant, par exemple, un mur végétal de près de 38 m2 ; en faisant appel aux services de l’entreprise d’insertion sociale, Le Boulot Vers, pour construire les armoires de cuisine et certains meubles ; et en utilisant du bois de fond de rivière pour recouvrir les garde-corps de l’escalier et de la passerelle.

La sensibilisation et l’éducation du public sont au cœur de la mission de la Maison, qui propose notamment un centre de ressources sur le développement durable et nombre d’activités de rencontres, d’échanges et de réflexion. Des visites commentées en groupe sont actuellement offertes gratuitement par des guides-animateurs d’Hydro-Québec à l’intention du grand public, et un parcours d’interprétation autoguidé est également proposé. Une série de conférences sur « Les rouages de la performance » de la Maison sera donnée par Normand Roy d’Équiterre les 8 mai, 22 mai et 5 juin à 19 h.

Le projet, au coût de 27 millions de dollars, a pu être réalisé grâce à la participation financière d’Alcoa Canada, le partenaire principal du projet, du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, de la Ville de Montréal, de RONA, d’Hydro-Québec, du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, de Bell, du Mouvement des caisses Desjardins, de la Fédération canadienne des municipalités, de la Fondation EJLB, de la fondation de la famille J.W. McConnell, de lg2, de Cascades, de Gaz Métro, de l’Arrondissement de Ville-Marie, de Carat, du Fonds de solidarité FTQ, de Pomerleau, de Redcliff Métivier, de la SAQ, de Transcontinental Inc. et de La Fondation Daniel Langlois pour l’art, la science et la technologie.

La Maison du développement durable


Huit organisations engagées dans la promotion du développement durable, Amnistie internationale, le Centre de la petite enfance Le Petit réseau, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, Option consommateurs, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec et Vivre en Ville, se sont réunies dans le but de créer la Maison du développement durable, un bâtiment écologique démonstratif dont la mission est d’inspirer autant les actions des décideurs du secteur immobilier que celles du grand public, en faveur du développement durable. La Maison est maintenant le premier bâtiment certifié LEED® Platine NC au Québec. www.lamdd.org

Voir le site : http://www.maisondeveloppementdurable.org/

L’administration de la MDD est constituée d’une petite équipe d’employés qui ont à cœur de mettre leurs compétences au service du développement durable.

Robert Perreault
Directeur général

Amélie Ferland-Dufresne
Directrice des communications et de la programmation

Guillaume Schieber
Directeur des TI

Huguette Marchand
Responsable de la réservation des salles

Gregory Eraste
Technicien informatique

Aude Crispel
Développeuse Web

Julie Larocque
Agente d’information et d’animation

Joël Bertrand
Agent d’information et d’animation

NATURE SAISON

Vendredi 1 mars 2013

Un nom de code pour un projet, celui du bulletin, qui vise à mettre en lumière les employés de la DGPV. Mettre en valeur les artisans que nous sommes, qui au fil des années, plus d’un siècle pour la Direction, ont contribué directement et de mille manières à faire vivre notre patrimoine naturel et à développer notre patrimoine culturel.

Il y a une dynamique particulière dans les missions, les fonctions et tous les emplois qui structurent, de la haute direction en passant par les divisions et les sections, jusqu’aux praticiens et techniciens, une grande chaîne de vie au service de la nature en ville.

Nous sommes dans la poésie au quotidien par notre présence et notre participation à la mission de la DGPV. Une façon de dire que l’essentiel de notre réflexion, de nos réalisations visent ultimement l’amélioration de la qualité de vie des Montréalaises et des Montréalais.

En effet, chaque idée, chaque geste créatif, chaque intervention, quelque soit votre expertise : soutien administratif, architecte paysagiste, agronome, biologiste, ingénieur en foresterie urbaine, spécialiste de la planification, expert en communication, analyste, juriste, technicien etc.., constitue un apport substantiel à l’aménagement et à la gestion des parcs, d’espaces verts, de milieux naturels, de places publiques ou de parcours urbains.

C’est dire que nous sommes au cœur de cette unité de convergence et de diffusion (la DGPV) du bien-être, de développement de ces lieux qui assurent à toute la population une multitude de services écologiques en milieu urbain, principaux moteurs de la convivialité, du ressourcement, de la détente, des loisirs, de toutes les facettes de notre vie culturelle. Nous sommes les poumons, du moins, celles et ceux qui en assurent, de manière symbolique, la fonction, les poumons de notre vie urbaine.

Compris sous cet angle particulier, notre contribution est comme un dialogue constant entre une volonté de préservation d’un environnement de qualité, un désir de protéger notre patrimoine vert et un projet valable d’agir individuellement et collectivement pour favoriser la croissance de la biodiversité. Cela, c’est la mission.

Cette remarquable architecture organisationnelle au service des citoyennes et des citoyens est mue par une solide vision ancrée sur l’importance des enjeux environnementaux ainsi que sur la nécessité de s’adapter aux changements climatiques, vision affirmée par un leadership éclairé et une influence positive dont le but est de bâtir la ville en intégrant l’ensemble des «éléments nature» aux composantes présentes sur le territoire.

Yves ALAVO

LA DIVERSITÉ, L’ATOUT MAJEUR DE MONTRÉAL

Mercredi 9 septembre 2009

Plus que tout autre niveau de partage et de gestion, comme d’administration et de vie civique et politique, le municipal est celui qui est le premier lieu d’interaction et de dialogue entre citoyens et celles et ceux qui les représentent, les élus. 

 

Il devrait y avoir une manière directe pour nous citoyens et citoyennes de nous identifier à notre gouvernance de proximité, à l’administration de première ligne et de services tels que l’habitation, le transport, la sécurité, les bibliothèques, la culture accessible, la gestion des ordures et celle de l’environnement en général (parcs, nature en ville, aménagement, urbanisme, terrains industriels, zones résidentielles).

 

Un sentiment d’appartenance actif et fécond, dirions-nous, c’est essentiel dans les rapports qui se créent et se développent entre les personnes des divers milieux de vie et celles et ceux qu’ils élisent tous les quatre ans.  Ce sentiment est la première pierre de l’édifice de la citoyenneté effective indispensable à toute démocratie saine.  Pour exister, il est nécessaire que les élus soient au moins, comme la fonction publique municipale, représentatifs de la population qu’ils servent.  Nous avons coutume de dire que

la Ville, comprise comme administration et corps politique est, dans son essence, une entreprise au service des citoyens et des citoyennes.

 

Comme il est important que nos services comme municipalité soient toujours plus accessibles et qu’ils soient livrés avec souci d’équité, ce deux objectifs sont les plus difficiles à atteindre.  Comment alors comprendre que le troisième pilier de la vie municipale, la diversité, soit celui qui fasse le plus problème?  Pourtant des trois piliers, la diversité est celui qui existe en abondance.  Comme ville cosmopolite depuis des années, Montréal a parmi ses atouts principaux, la diversité.  Il est dans les normes de base que, tant au Conseil municipal qu’au sein de l’administration, il y ait une représentativité de fait, réelle et objective.

 

Nous souhaitons que l’exercice de civisme que sont les élections, permette vraiment une meilleure représentativité au sein du futur Conseil de ville.  Cette situation, si elle se concrétise, sera en mesure de donner le ton à une représentativité plus effective dans la composition du corps administratif car il existe désormais depuis les années 80 un bassin important de compétence de Montréalais, de Québécois de toutes origines, dans presque tous les secteurs d’emploi.  Vivement que nous puissions mettre au service de toutes et tous les citoyens ces compétences qui sont à notre portée et qui feront la différence pour que Montréal puisse, enfin, profiter de son immense potentiel humain de qualité exceptionnel.

 

Yves ALAVO

MONTRÉAL VIRTUEL ET PLUS QUE RÉEL. MOHAMMED AZIZ

Lundi 17 août 2009

DÉCOUVREZ

 http://www.mohammedaziz.com/

 Le photographe de l’imaginaire et virtuose de la virtualité.  Un artiste au talent sublime qui a la folie de sa ville, Montréal.  Jamais Montréal n’a été aussi bien célébré.  Découvrez, visitez et vivez la ville en couleurs et en action.  Partout, ici pour les amoureux de Montréal, les passionnés de Montréal, les vrais acteurs de la ville.  Ailleurs au monde, les esprits créatifs et toute la dynamique globale du développement urbain total, les artistes du réel et de l’imaginaire, les spécialistes du développement durable, les philosophes d’un art nouveau et immédiat, conjuguent leur vision que Mohammed Aziz a mis en forme :

MOHAMMED AZIZ :

  Mohammed AZIZ

 

D’où je viens? Où je vais? Le voyage importe peu, pourvu que l’horizon soit vaste…

Natif de la ville d’Annaba en Algérie,  Mohammed AZIZ, diplômé de l’École nationale des Beaux-arts et des Arts appliqués à l’industrie à Bourges (France) se spécialise en publicité et exerce comme graphiste dans un studio de publicité à Paris.

Il rentre en Algérie où il est nommé chef de division publicitaire au Ministère de

la Jeunesse et des Sports.   Il s’occupe notamment de la conception du sigle, des couleurs officielles, des pictogrammes, des affiches,  des timbres-poste, des brochures, des prospectus des IIIème Jeux Africains d’Alger.  Il a supervisé durant quatre ans les travaux d’imprimerie à Alger et à Genova (Italie) dans le cadre des VIIème Jeux Méditerranéens d’Alger, des Ier Jeux Sportifs Nationaux, des IIIème Championnats Africains de hand-ball d’Alger et ainsi que des IIIème Jeux Africains d’Alger.

Son talent fut honoré par le Comité International Olympique (CIO) et le gouvernement algérien pour la création des pictogrammes des IIIème Jeux Africains, pour lesquels il s’était inspiré du le patrimoine algérien des fresques du Tassili-n-Ajjer (Peintures rupestres du Sahara algérien). 

Mohammed AZIZ, toujours en quête de nouveaux défis, complète un certificat en photographie à Liège en Belgique, s’installe à Montréal et y exerce en conception graphique, réalisation de maquettes et montages de manuels puis lance sa propre compagnie BAT Design.

Depuis, il se spécialise en traitement de l’image.  Il collabore entre autres avec des magazines prestigieux  tels Décormag, Santé, Le Bel Âge et Son Hi-Fi Vidéo.

Passionné de nouvelles technologies, il adopte la photo numérique.  Aujourd’hui riche de son expérience sur les continents africain, européen et nord américain, il partage son temps entre la création graphique, la peinture et les prises de vues où il se spécialise

en montages QuickTime Virtual Reality sphériques.

 

 

  Contact : Par courriel : aziz@montrealenimages.com

 • par téléphone : 514 572-7193

© 2009 Montréal en images  

 

               

D’où je viens? Où je vais? Le voyage importe peu, pourvu que l’horizon soit  vaste…Natif de la ville d’Annaba en Algérie,
Mohammed AZIZ, diplômé de l’École nationale des Beaux-arts et des Arts appliqués à l’industrie à Bourges (France)
se spécialise en publicité et exerce comme graphiste dans un studio de publicité à Paris.
Il rentre en Algérie où il est nommé chef de division publicitaire au Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Il s’occupe notamment de la conception du sigle, des couleurs officielles, des pictogrammes, des affiches,
des timbres-poste, des brochures, des prospectus des IIIèmes Jeux Africains d’Alger.
Il a supervisé durant quatre ans les travaux d’imprimerie à Alger et à Genova (Italie) dans le cadre
des VIIèmes Jeux Méditerranéens d’Alger, des Iers Jeux Sportifs Nationaux,
des IIIèmes Championnats Africains de hand-ball d’Alger et ainsi que des IIIèmes Jeux Africains d’Alger.
Son talent fut honoré par le Comité International Olympique (CIO) et le gouvernement algérien pour la création
des pictogrammes des IIIèmes Jeux Africains, pour lesquels il s’était inspiré dans le patrimoine algérien
des fresques du Tassili-n-Ajjer (Peintures rupestres du Sahara algérien).
Mohammed AZIZ, toujours en quête de nouveaux défis, complète un certificat en photographie à Liège en Belgique, s’installe à Montréal et y exerce en conception graphique, réalisation de maquettes et montages de manuels
puis lance sa propre compagnie BAT Design.
Depuis, il se spécialise en traitement de l’image. Il collabore entre autres avec des magazines prestigieux
tel Décormag, Santé, Le Bel Âge et Son Hi-Fi Vidéo.
Passionné de nouvelles technologies, il adopte la photo numérique.
Aujourd’hui riche de son expérience sur les continents africain, européen et nord américain,
il partage son temps entre la création graphique, la peinture et les prises de vues où il se spécialise
en montages QuickTime Virtual Reality sphériques.
 

© Copyright Mohammed Aziz - Tous droits réservés

de nouvelles visites virtuelles sur
www.montrealenimages.com

http://www.montrealenimages.com/05_Montreal/Virtuelles_05/Virtuelles_05.html

UN MILLIARD D’ARBRES POUR SAUVER LA PLANÈTE

Lundi 17 août 2009
Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement Appel à l’action

Il ne nous reste que peu de temps pour prévenir les changements climatiques et les dommages et maux économiques qu’ils provoqueront. Nous avons à notre portée tout le savoir-faire économique, intellectuel et technologique nécessaire pour contrer cette catastrophe et éviter les conséquences nocives et les perturbations qui découleront de l’inaction. Les solutions sont nombreuses et, comme l’affirment de nombreux économistes, moins onéreuses que le laisser-faire. Elles couvrent l’adoption de mesures d’économie d’énergie, l’exploitation de sources d’énergie propre et renouvelable, la mise en place de systèmes de transports plus efficaces ainsi qu’une gestion et une planification améliorées de nos économies. Nous le savons pertinemment : les moyens employés pour exploiter les ressources naturelles contribuent largement au problème des changements climatiques. Et c’est à cet égard que la gestion et l’exploitation viable de nos forêts revêt une importance incontestable.Sur le plan historique, les forêts ont trop souvent été perçues comme une source abondante du bois nécessaire à la construction, immobilière et navale par exemple, ou comme combustible. Mais aujourd’hui, nous réalisons de plus en plus l’importance générale de ces écosystèmes. Des études comme l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire démontrent que les biens et services que fournissent les forêts rapportent plusieurs milliards, voir même plusieurs milliards de milliards de dollars, à l’économie mondiale. Parmi eux figurent les biens et services liés aux réserves d’eau, la stabilisation des sols et la purification de l’air que nous respirons, ainsi que ceux associés à la préservation de la diversité biologique, au tourisme, et à l’approvisionnement de ressources génétiques et de médicaments naturels. Les forêts constituent également des « puits de carbone» naturels de grande importance économique, séquestrant le dioxyde de carbone émis dans l’atmosphère dans leurs troncs et branches.Tous les bienfaits des forêts ne peuvent être chiffrés en terme économiques. Prenez, par exemple, la beauté et la valeur spirituelle de l’arbre vénérable du village, le sous-bois, fertile et prisé par la communauté, ou encore la vaste forêt tropicale et mystique. De part le monde, la couverture forestière a diminué d’un tiers. Le moment est donc venu d’inverser cette tendance et d’agir.La gestion viable des forêts anciennes et la lutte contre la déforestation doivent devenir notre mot d’ordre. Les forêts anciennes et vierges sont l’équivalent, dans le monde naturel, des chefs-d’œuvre, des grands monuments et des sculptures offertes à l’humanité. Il en va également de notre intérêt de restaurer, de reboiser et de reconstituer les écosystèmes disparus ou dégradés des forêts et des bois, qui ont trop souvent succombés à des intérêts économiques étroits et de court terme. Le Protocole de Kyoto et ses mécanismes flexibles, tels que le Mécanisme de développement propre, offrent des moyens formels et juridiquement contraignants de réaliser certains des objectifs plus larges liés à la forêt et au climat. Le PNUE les soutient dans leur totalité. Mais les initiatives volontaires permettent également d’adresser nos préoccupations environnementales, économiques et sociales, et permettent de combattre les effets des changements climatiques. Les expressions volontaires de solidarité se rallieront à

la Campagne pour un milliard d’arbres. Cette initiative est ouverte à toutes les sphères de la société : des gouvernements aux sociétés privées, des associations communautaires aux simples citoyens. 

La Campagne pour un milliard d’arbres sèmera les premières graines de détermination à nous mobiliser autour de la question de l’environnement de façon pragmatique aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement.
Le temps presse et il faut à tout prix limiter les conséquences du réchauffement planétaire. Un adage chinois renforce ce point. « Si vous planifiez pour un an, plantez une graine. Pour dix ans, plantez un arbre. ». L’auteur a disparu il y a 2.500 ans, mais la sagesse de ses écrits a une résonnance actuelle face aux défis de notre temps. Les changements climatiques sont une menace palpable. Le débat sur leurs conséquences dans un avenir abstrait et hypothétique est clos. C’est le moment d’agir : plantons des arbres et entreprenons d’autres activités pour restaurer notre environnement. Nous démontrerons ainsi aux instances politiques dans le monde entier que l’inaction n’est plus de mise, et que grâce aux actions autour de

la Campagne pour un milliard d’arbres, il est possible de contrer les effets nocifs des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Planter un arbre dans un jardin, dans un parc, à la campagne, en forêt, est un acte simple à la portée de tout un chacun. Mais cette action répétée un milliard de fois laissera une empreinte indélébile.
Achim Steiner
Directeur exécutif
Programme des Nations Unies pour l’environnement

 

ÉCONOMIE, ÉCOSYSTÈMES ET DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

Lundi 20 juillet 2009

Qu’est ce que TEEB ? 

Lors d’une réunion des ministres de l’environnement du G8+5 tenue à Potsdam en

mars 2007, les ministres ont reconnu qu’il était important d’examiner la valeur

économique de la biodiversité et les conséquences économiques de la perte

constante de biodiversité.  En réponse aux discussions de Potsdam, le ministre Sigmar Gabriel et le

commissaire européen Stavros Dimas ont lancé une initiative sur l’Economie des écosystèmes et de la biodiversité - The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB). M. Pavan Sukhdev, directeur à la Deutsche Bank, a été invité à diriger ces travaux.

Quelle est la nature du problème ? 

La nature apporte aux sociétés humaines une grande variété de bienfaits :

nourriture, fibres, carburants, eau propre, sols sains, protection contre les

inondations, protection contre l’érosion des sols, médicaments, stockage du

carbone (important dans la lutte contre le changement climatique) et davantage

encore. Alors même que notre bien-être est entièrement dépendant de ces

“services écosystémiques”, ce sont principalement des biens publics qui n’ont ni

marchés ni prix, de sorte qu’ils sont souvent ignorés par la boussole économique

que nous utilisons actuellement. De ce fait, sous l’impact des pressions liées

notamment à la croissance de la population, à l’évolution des pratiques

alimentaires, à l’urbanisation et au changement climatique, la biodiversité est

en déclin, nos écosystèmes sont constamment dégradés et, en retour, nous en

subissons les conséquences.

Le déclin de la biodiversité et de nos écosystèmes 

Le rapport présenté aujourd’hui montre que si nous n’adoptons pas les politiques

appropriées, le déclin actuel de la biodiversité et la perte de services rendus

par les écosystèmes vont se poursuivre et dans certains cas vont même

s’accélérer. Certains écosystèmes sont susceptibles de souffrir de dommages

irréparables. Dans un scénario inchangé, d’ici 2050 nous devrons subir de graves

conséquences :

une diminution de 11% des zones naturelles restantes en 2000 est à craindre,

principalement en raison de la conversion de ces terres à l’agriculture, du

développement des infrastructures et du changement climatique ;

près de 40% des terres actuellement exploitées par des formes d’agriculture peu

intensive pourraient être converties en terres d’agriculture intensive, ce qui

entraînerait des pertes supplémentaires de biodiversité ;

60% des récifs coralliens risquent de disparaître dès 2030 du fait de la pêche,

de la pollution, des maladies, des espèces allogènes envahissantes et du

blanchissement des coraux lié au changement climatique.

Les tendances observées actuellement sur terre et dans les océans montrent les

graves dangers que représente la perte de biodiversité pour la santé et le

bien-être de l’humanité. Le changement climatique ne fait qu’exacerber ce

problème. Et, une fois de plus, comme pour le changement climatique, ce sont les

pauvres de la planète qui sont les plus menacés par une dégradation constante de

la biodiversité. En effet, ce sont eux qui dépendent le plus des services rendus

par les écosystèmes, services qui sont sous-estimés par des analyses économiques

défectueuses et des politiques mal avisées. (L’article de Benoît Limoges dans Le naturaliste canadien, vol. 133, numéro 2, été 2009, pages 15 à 19, étend les services écologiques aux aspects plus subtils du bien-être humain » : développement du système immunitaire, développement psychosocial, développement de la force, de l’équilibre et de la coordination mais aussi aux bénéfices socioculturels et à l’expérience spirituelle)).  La protection de la biodiversité et les questions d’équité et d’éthique.

La pauvreté et la perte de biodiversité sont inextricablement liées : les

bénéficiaires immédiats de la majeure partie des services rendus par les

écosystèmes et la biodiversité sont principalement les pauvres. Les activités

les plus touchées sont l’agriculture de subsistance, l’élevage, la pêche et

l’exploitation forestière informelle, dont dépendent la plupart des pauvres du

monde entier. On estime généralement que les pertes annuelles de biodiversité et

d’écosystèmes représentent, en termes de bien-être, l’équivalent d’un faible

pourcentage du PIB. Si toutefois nous les traduisons en termes humains, sur la

base du principe d’équité, l’argument en faveur de la réduction de ces pertes

prend beaucoup plus de poids. Les choix éthiques sont si profondément enracinés

dans les fondements de nos modèles économiques que nous n’en sommes plus

conscients. Cependant, si l’on prend l’exemple parlant des taux d’actualisation,

un taux de 4% (les taux d’actualisation sont le plus souvent compris entre 3 et

5%) signifie que nous estimons que la valeur d’un service de la nature pour nos

petits-enfants (d’ici 50 ans) équivaut à un septième de l’utilité que nous-mêmes

en retirons - ce qui est difficile à défendre d’un point de vue éthique.

Intégrer la véritable valeur de la biodiversité et des services rendus par les

écosystèmes dans la détermination des politiques constitue l’objectif ultime des

travaux menés par Pavan Sukhdev et son équipe. Cela met en jeu des choix

éthiques, notamment entre les générations présentes et futures et entre des

groupes de population de différentes parties du monde.

Quel est le coût économique de la perte de biodiversité et des services renduspar les écosystèmes ? 

Toutes les valeurs de la biodiversité ne peuvent pas être mesurées en termes

économiques. Pour de nombreuses personnes, la nature a une valeur intrinsèque

qui n’est pas liée à son utilité pour les êtres humains. Par ailleurs, une

partie seulement de l’ensemble des bienfaits issus de la biodiversité et les

écosystèmes peut être évaluée, en raison des limites actuelles à notre

compréhension des fonctions écologiques ainsi que des limites de nos outils

économiques. En général, les valeurs estimées provenant des études de cas ne

prennent en compte que certains bénéfices. De plus, il n’y a pas encore de

données disponibles ni d’études d’évaluation économique menées pour tous les

types d’écosystèmes – par exemple, les écosystèmes marins sont moins bien connus

que les écosystèmes terrestres. C’est pourquoi il faut garder à l’esprit que les

estimations de la valeur économique de la biodiversité et des services rendus

par les écosystèmes sont sujettes à beaucoup d’incertitudes et qu’elles tendent

à sous-estimer la réalité. Cependant, l’évaluation économique est une approche

utile pour mesurer la contribution de la biodiversité et des services écosystémiques à la qualité de la vie et pour mieux comprendre les choix qui existent entre différentes possibilités d’utilisation des écosystèmes. On dispose maintenant d’une grande quantité de données sur les valeurs de marché ou hors marché que représentent pour les êtres humains un certain nombre de bénéfices liés à la biodiversité et aux écosystèmes, et donc des coûts associés à leur perte.

Le rapport présenté aujourd’hui met en lumière les résultats d’une analyse préliminaire des coûts de la perte de biodiversité et des services écosystémiques liés aux forêts. Dans les premières années de la période 2000-2050, cette analyse estime que la perte annuelle de services des écosystèmes forestiers équivaut à près de 28 milliards d’euros par an, et cette valeur augmente au cours du temps jusqu’en 2050 (il convient de noter qu’une

part importante des bénéfices correspondants n’est pas actuellement intégrée

dans la mesure du PIB). Les pertes de capital naturel ne sont pas seulement

ressenties l’année où elles se produisent car le flux de services est réduit

pour toutes les années suivantes. En prenant en compte ces pertes futures, la

valeur actualisée des services des écosystèmes forestiers perdus chaque année

pourrait être comprise entre 1 350 et 3 100 milliards d’euros, pour des taux

d’actualisation de 4% et 1% respectivement. Comme il a été indiqué, il s’agit

d’une estimation prudente : elle est partielle, dans la mesure où elle ne couvre

pas la totalité des services ; certains effets négatifs de ces pertes sur la croissance du PIB ne sont pas pleinement pris en compte ; enfin, cette estimation ne tient pas compte des non-linéarités et des effets de seuil dans le fonctionnement des écosystèmes. Ces premiers résultats suggèrent toutefois que les impacts socio-économiques de la perte de biodiversité peuvent être considérables. Des travaux supplémentaires seront nécessaires durant

la Phase II de l’étude pour mener une évaluation à grande échelle des coûts associés aux pertes des principaux types d’écosystèmes de la planète et pour comparer ces coûts avec ceux de politiques destinées à mieux protéger la biodiversité et les écosystèmes.

 

Yves ALAVO