UN MILLIARD D’ARBRES POUR SAUVER LA PLANÈTE
Lundi 17 août 2009Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement Appel à l’action |
Achim Steiner Directeur exécutif Programme des Nations Unies pour l’environnement |
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Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement Appel à l’action |
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Du Journal l’Équipe       Usain Bolt est devenu champion du monde du 100m dimanche à Berlin, écrasant son propre record du monde (9”58). Tyson Gay (9”71) et Asafa Powell (9”84) complètent le podium.
 Un an qu’on attendait ça. Que Usain Bolt fasse mieux que sa démonstration aux Jeux Olympiques de Pékin où il avait ouvert une nouvelle ère au 100m. Et bien, il l’a fait. Le dimanche 16 août sur la piste bleue de Berlin. Pas de relâchement à l’arrivée, pas de one-man-show comme en Chine mais un record du monde astronomique déjà pulvérisé (9”58). Usain Bolt a maîtrisé la course de bout en bout : un bon départ, un passage en tête quasi immédiat et un écart avec Tyson Gay, son féroce rival, qui s’est rapidement affiché. A plusieurs reprises, le Jamaïcain a balancé un regard sur la droite. Mais l’Américain n’entrait pas dans son champ de vision. Le 100m lunaire de Berlin s’est donc finalement joué sans surprise. Et Bolt, après avoir été le premier homme sous les 9”70, est maintenant le seul à avoir passé les 9”60.
 Une fois la course terminée, le public de Berlin a rugi comme il l’avait déjà fait lorsque la longiligne silhouette du Jamaïcain était apparue dans le stade. Car, avec Usain Bolt, il y a maintenant un avant-100m. Et les spectateurs ont été servis. Le meilleur sprinteur de la planète a offert une nouvelle composition, alternant rapidement sourire et masque, sourire et masque au moment d’entrer dans les starts. A sa droite, Tyson Gay, lui, soufflait inlassablement et n’avait de cesse de se parler à lui-même. Les deux hommes ne se sont pas décroché le moindre regard. Asafa Powell, le troisième larron, redescendu au grade d’outsider cette saison, s’est lui aussi fendu de quelques mimiques avant le départ. Neuf secondes et cinquante-huit centièmes plus tard, Tyson Gay perdait son titre mondial et se “contentait” d’une médaille d’argent (9”71, nouveau record des Etats-Unis).
 Avec Usain Bolt, il y a aussi un après-100m. Toujours plus fort et surtout toujours plus suivi que n’importe quel autre athlète. Le Jamaïcain a entamé un tour d’honneur, un drapeau de son pays sur ses épaules. Powell, le rival d’une époque, s’est même joint à lui pour un petit pas de danse. Pour lui, la soirée a aussi été bonne. Sa médaille de bronze (9”84) a sans nulle doute une saveur autre que celle décrochée il y a deux ans à Osaka quand il était le grand favori. Ce jour-là , Asafa Powell avait failli. Bolt n’a rien fait de tel aujourd’hui. Même, lorsqu’il s’est retrouvé sous la menace d’un faux départ en demi-finale, rien n’a semblé le déstabiliser. Pour preuve, il avait devancé tous ses adversaires en se permettant de finir la course sans regarder devant lui. Avec une entrée en matière aussi réussie, Usain Bolt va maintenant partir à l’assaut de ses deux autres défis : le 200m (jeudi) et le 4×100m (dimanche). On en salive à l’avance. - O.P. à Berlin
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C’est en ce lieu des Nations PremièresÂ
Oasis dans le Golfe du Saint-LaurentÂ
Navire amiral et pôle francophone des AmériquesÂ
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Terre inscrite au registre publicÂ
Réplique du caravansérail ancestral d’origines multiplesÂ
Éclair génial et clin d’œil de l’HistoireÂ
Alhambra pour toutes les danses du corpsÂ
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Large métropole arc-boutée sur le mont Royal.Â
Ville cordiale aux formes généreusesÂ
Longiligne et svelte avec un visage d’angeÂ
L’âme interculturelle en son sein fait jaillir la lumièreÂ
À contre-jour sur l’écran de la créationÂ
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Musiques diverses sur la piste qui rendent MontréalÂ
Explosive au cours des rythmes intérieurs.Â
Jet de la passion au firmament de la sensualitéÂ
Latine et anglaise aussi, Â
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Montréal aux accents universelsÂ
Maison des affaires et cité des artsÂ
Vivante sur une colline royaleÂ
Nébuleuse fulgurante aux mille talents : Montréal.Â
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Yves ALAVOÂ
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Commission de coopération environnementale (CCE)
 Secrétariat de
Signée par 150 chefs d’État au Sommet de la terre de Rio en 1992,
Qu’est ce que TEEB ?Â
Lors d’une réunion des ministres de l’environnement du G8+5 tenue à Potsdam en
mars 2007, les ministres ont reconnu qu’il était important d’examiner la valeur
économique de la biodiversité et les conséquences économiques de la perte
constante de biodiversité. En réponse aux discussions de Potsdam, le ministre Sigmar Gabriel et le
commissaire européen Stavros Dimas ont lancé une initiative sur l’Economie des écosystèmes et de la biodiversité - The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB). M. Pavan Sukhdev, directeur à la Deutsche Bank, a été invité à diriger ces travaux.
Quelle est la nature du problème ?Â
La nature apporte aux sociétés humaines une grande variété de bienfaits :
nourriture, fibres, carburants, eau propre, sols sains, protection contre les
inondations, protection contre l’érosion des sols, médicaments, stockage du
carbone (important dans la lutte contre le changement climatique) et davantage
encore. Alors même que notre bien-être est entièrement dépendant de ces
“services écosystémiques”, ce sont principalement des biens publics qui n’ont ni
marchés ni prix, de sorte qu’ils sont souvent ignorés par la boussole économique
que nous utilisons actuellement. De ce fait, sous l’impact des pressions liées
notamment à la croissance de la population, à l’évolution des pratiques
alimentaires, à l’urbanisation et au changement climatique, la biodiversité est
en déclin, nos écosystèmes sont constamment dégradés et, en retour, nous en
subissons les conséquences.
Le déclin de la biodiversité et de nos écosystèmesÂ
Le rapport présenté aujourd’hui montre que si nous n’adoptons pas les politiques
appropriées, le déclin actuel de la biodiversité et la perte de services rendus
par les écosystèmes vont se poursuivre et dans certains cas vont même
s’accélérer. Certains écosystèmes sont susceptibles de souffrir de dommages
irréparables. Dans un scénario inchangé, d’ici 2050 nous devrons subir de graves
conséquences :
une diminution de 11% des zones naturelles restantes en 2000 est à craindre,
principalement en raison de la conversion de ces terres à l’agriculture, du
développement des infrastructures et du changement climatique ;
près de 40% des terres actuellement exploitées par des formes d’agriculture peu
intensive pourraient être converties en terres d’agriculture intensive, ce qui
entraînerait des pertes supplémentaires de biodiversité ;
60% des récifs coralliens risquent de disparaître dès 2030 du fait de la pêche,
de la pollution, des maladies, des espèces allogènes envahissantes et du
blanchissement des coraux lié au changement climatique.
Les tendances observées actuellement sur terre et dans les océans montrent les
graves dangers que représente la perte de biodiversité pour la santé et le
bien-être de l’humanité. Le changement climatique ne fait qu’exacerber ce
problème. Et, une fois de plus, comme pour le changement climatique, ce sont les
pauvres de la planète qui sont les plus menacés par une dégradation constante de
la biodiversité. En effet, ce sont eux qui dépendent le plus des services rendus
par les écosystèmes, services qui sont sous-estimés par des analyses économiques
défectueuses et des politiques mal avisées. (L’article de Benoît Limoges dans Le naturaliste canadien, vol. 133, numéro 2, été 2009, pages 15 à 19, étend les services écologiques aux aspects plus subtils du bien-être humain » : développement du système immunitaire, développement psychosocial, développement de la force, de l’équilibre et de la coordination mais aussi aux bénéfices socioculturels et à l’expérience spirituelle)). La protection de la biodiversité et les questions d’équité et d’éthique.
La pauvreté et la perte de biodiversité sont inextricablement liées : les
bénéficiaires immédiats de la majeure partie des services rendus par les
écosystèmes et la biodiversité sont principalement les pauvres. Les activités
les plus touchées sont l’agriculture de subsistance, l’élevage, la pêche et
l’exploitation forestière informelle, dont dépendent la plupart des pauvres du
monde entier. On estime généralement que les pertes annuelles de biodiversité et
d’écosystèmes représentent, en termes de bien-être, l’équivalent d’un faible
pourcentage du PIB. Si toutefois nous les traduisons en termes humains, sur la
base du principe d’équité, l’argument en faveur de la réduction de ces pertes
prend beaucoup plus de poids. Les choix éthiques sont si profondément enracinés
dans les fondements de nos modèles économiques que nous n’en sommes plus
conscients. Cependant, si l’on prend l’exemple parlant des taux d’actualisation,
un taux de 4% (les taux d’actualisation sont le plus souvent compris entre 3 et
5%) signifie que nous estimons que la valeur d’un service de la nature pour nos
petits-enfants (d’ici 50 ans) équivaut à un septième de l’utilité que nous-mêmes
en retirons - ce qui est difficile à défendre d’un point de vue éthique.
Intégrer la véritable valeur de la biodiversité et des services rendus par les
écosystèmes dans la détermination des politiques constitue l’objectif ultime des
travaux menés par Pavan Sukhdev et son équipe. Cela met en jeu des choix
éthiques, notamment entre les générations présentes et futures et entre des
groupes de population de différentes parties du monde.
Quel est le coût économique de la perte de biodiversité et des services renduspar les écosystèmes ?Â
Toutes les valeurs de la biodiversité ne peuvent pas être mesurées en termes
économiques. Pour de nombreuses personnes, la nature a une valeur intrinsèque
qui n’est pas liée à son utilité pour les êtres humains. Par ailleurs, une
partie seulement de l’ensemble des bienfaits issus de la biodiversité et les
écosystèmes peut être évaluée, en raison des limites actuelles à notre
compréhension des fonctions écologiques ainsi que des limites de nos outils
économiques. En général, les valeurs estimées provenant des études de cas ne
prennent en compte que certains bénéfices. De plus, il n’y a pas encore de
données disponibles ni d’études d’évaluation économique menées pour tous les
types d’écosystèmes – par exemple, les écosystèmes marins sont moins bien connus
que les écosystèmes terrestres. C’est pourquoi il faut garder à l’esprit que les
estimations de la valeur économique de la biodiversité et des services rendus
par les écosystèmes sont sujettes à beaucoup d’incertitudes et qu’elles tendent
à sous-estimer la réalité. Cependant, l’évaluation économique est une approche
utile pour mesurer la contribution de la biodiversité et des services écosystémiques à la qualité de la vie et pour mieux comprendre les choix qui existent entre différentes possibilités d’utilisation des écosystèmes. On dispose maintenant d’une grande quantité de données sur les valeurs de marché ou hors marché que représentent pour les êtres humains un certain nombre de bénéfices liés à la biodiversité et aux écosystèmes, et donc des coûts associés à leur perte.
Le rapport présenté aujourd’hui met en lumière les résultats d’une analyse préliminaire des coûts de la perte de biodiversité et des services écosystémiques liés aux forêts. Dans les premières années de la période 2000-2050, cette analyse estime que la perte annuelle de services des écosystèmes forestiers équivaut à près de 28 milliards d’euros par an, et cette valeur augmente au cours du temps jusqu’en 2050 (il convient de noter qu’une
part importante des bénéfices correspondants n’est pas actuellement intégrée
dans la mesure du PIB). Les pertes de capital naturel ne sont pas seulement
ressenties l’année où elles se produisent car le flux de services est réduit
pour toutes les années suivantes. En prenant en compte ces pertes futures, la
valeur actualisée des services des écosystèmes forestiers perdus chaque année
pourrait être comprise entre 1 350 et 3 100 milliards d’euros, pour des taux
d’actualisation de 4% et 1% respectivement. Comme il a été indiqué, il s’agit
d’une estimation prudente : elle est partielle, dans la mesure où elle ne couvre
pas la totalité des services ; certains effets négatifs de ces pertes sur la croissance du PIB ne sont pas pleinement pris en compte ; enfin, cette estimation ne tient pas compte des non-linéarités et des effets de seuil dans le fonctionnement des écosystèmes. Ces premiers résultats suggèrent toutefois que les impacts socio-économiques de la perte de biodiversité peuvent être considérables. Des travaux supplémentaires seront nécessaires durant
Yves ALAVO
Émotion unique
 Cette soirée entière je l’ai vécu devant la télévision suivant le reportage de la le télé américaine retransmis en France. Au fil des heures la salle de visionnement, salon de notre pensionnat, se vidait et des dizaines de début de nuit, nous sommes restés un quartet au petit matin quand Aldrin est sorti et à toucher le sol lunaire. Moment unique et émouvant, scène de transe intime qui bouleverse une relation spéciale que j’ai avec l’astre du soir. Lune de nos rêves et de nos sentiments, lune de mes amours et de mes fantasmes, lune de mes espoirs et des engagements pour un monde meilleur, plus juste et plus libre.
 Ce fut le tour d’Armstrong de mettre le pied sur la surface surréaliste de la lune. Une manière plus humaine de vivre l’histoire, un lien naissait entre ces êtres exceptionnels, un peu nos représentants en cette phase de nos existences où l’humanité s’étend et s’associe, par cette conquête du sol, à un astre toujours vu comme inaccessible. Astre éternel. Je garde toujours en moi ce moment si spécial dont j’ai été témoin les 19 et 20 juillet 2009 au Château de LaTremblaie, en Vendée, alors que j’étais étudiant en terminale au Pensionnat de St Laurent–sur-Sèvres.
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Yves Alavo
Le président américain, Barack Obama, est arrivé vendredi soir, 10 juillet, à Accra avec un cadeau - 20 milliards de dollars pour l’aide alimentaire à l’Afrique - et un message : le colonialisme ne peut pas constituer ”une excuse” pour les problèmes du continent. “Je crois beaucoup à l’idée que les Africains sont responsables pour l’Afrique”, a-t-il expliqué dans un entretien au site allafrica.com, avant son départ des Etats-Unis.
 L’enveloppe de 20 milliards de dollars sur trois ans (14,3 milliards d’euros) a été accordée par le G8 lors de la dernière journée du sommet de L’Aquila. M. Obama a plaidé personnellement auprès de ses collègues pour une augmentation de la somme initialement prévue (15 milliards), arguant d’une “responsabilité morale” des pays riches. “Les actions irresponsables de quelques-unes ont engendré une récession qui a balayé le globe, a-t-il dit. Les prix de la nourriture ont augmenté et 100 millions de personnes vont tomber dans une extrême pauvreté.” Le président a évoqué l’exemple de sa famille paternelle, qui, sans connaître la faim, vit au Kenya dans une région frappée par la malnutrition. La pauvreté est “quelque chose que je comprends dans des termes très personnels”, a-t-il ajouté.Le G8 était réuni avec un groupe de pays africains. Devant les dirigeants de l’Algérie, l’Angola, l’Egypte, l’Ethiopie, la Libye, le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Union africaine (que représentait Mouammar Kadhafi), M. Obama a expliqué qu’il y a cinquante ans, quand son père a quitté Nairobi pour étudier aux Etats-Unis, le Kenya avait un PNB par habitant supérieur à celui de la Corée du Sud. “On a parlé d’héritage du colonialisme et d’autres politiques mises en place par les pays riches. Sans vouloir minimiser ce facteur, mon propos est de dire que la Corée du Sud, en travaillant avec le secteur privé et la société civile, a réussi à mettre en place des institutions qui ont garanti la transparence et la responsabilité.” Alors que dans beaucoup de pays d’Afrique, “si vous voulez avoir un job ou créer une entreprise, vous devez payer des pots-de-vin”.  AFRIQUE AUTOSUFFISANTE  Le G8 a entériné le nouveau mécanisme d’aide proposé par M. Obama : “L’aide doit créer les conditions qui permettent de se passer d’elle.” Au-delà de la distribution d’aide alimentaire, le projet vise à aider les fermiers à construire des infrastructures et à commercialiser leurs produits.“Il n’y a rien qui empêche l’Afrique de devenir autosuffisante sur le plan alimentaire”, a dit M. Obama.Pour son premier discours en Afrique subsaharienne en tant que président, M. Obama avait prévu de développer le thème de la gouvernance. “Une partie de ce qui a empêché l’Afrique d’avancer est que, pendant des années, on a dit que c’était la conséquence du néocolonialisme, ou de l’oppression occidentale, ou du racisme… Je ne crois pas beaucoup aux excuses, a-t-il dit dans son entretien à Allafrica.com. Les cartes coloniales qui ont été tracées ont favorisé les conflits, mais nous sommes en 2009. L’Occident et les Etats-Unis ne sont pas responsables de la situation de l’économie du Zimbabwe depuis quinze ou vingt ans.”Le discours d’Accra devait être diffusé largement sur le continent grâce aux projections publiques organisées par les ambassades américaines. Au Kenya, le réseau Safaricom (17 millions d’abonnés jusque dans les régions reculées) devait le transmettre, selon les termes d’un accord avec le département d’Etat.
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Réunies à L’Aquila, en Italie, les plus grandes puissances mondiales ont adopté, mercredi 8 juillet, des résolutions en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Damien Demailly, chargé du programme énergie et climat au World Wild Fund (Fonds mondial de la nature), considère que les engagements des pays du G8 sont trop timides. Il craint que ce manque de volonté n’entraîne un échec des négociations lors du prochain sommet sur l’environnement à Copenhague, en décembre 2009.
UNE LIMITE DE 2 °C
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La communauté scientifique s’accorde à dire qu’une augmentation de la température moyenne de la planète de 2 °C serait catastrophique. Le rapport de 2007 du GIEC (le groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat créé par l’ONU) parle du “point de rupture“. À partir de ce point, les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pourraient augmenter de manière exponentielle. Aux émissions liées à l’activité humaine, s’ajouterait alors des rejets d’origine naturelle.
Les forêts stockent de moins en moins de carbone à mesure que la température augmente. Si le climat se réchauffe trop, les pergélisols (sols gelés en permanence) pourraient fondre et libérer un stock important de méthane, l’un des principaux gaz responsables de l’effet de serre.
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Les pays du G8 se sont engagés à ce que le réchauffement climatique ne dépasse pas 2 °C et à réduire leur émission de gaz à effet de serre de 80 % d’ici à 2050. Ces engagement auront-ils un réel impact sur la lutte contre le réchauffement climatique ?
Il faut garder en mémoire que c’est la somme totale de leurs rejets qui doit baisser de 80%. Individuellement, les Etats pourront choisir de faire plus ou moins. Cela explique d’ailleurs les déclarations de la Russie, qui s’est désolidarisé des engagements pris hier.
Cette décision va dans la bonne voie, mais c’est aussi un minimum. La communauté scientifique estime que c’est de 90 % à 95 % que les pays du G8 devraient réduire leurs émissions. Sur la limite de 2 °C (voir encadré), en la reconnaissant, le G8 fait un pas important, mais il faut maintenant que les pays émergents adoptent la même position.
Il y a cependant un progrès depuis le protocole de Kyoto : les Etats du G8 semblent avoir accepté des réductions de CO2 beaucoup plus importantes…
Signé en 1994, le protocole de Kyoto fixait à 5,2 % les réductions d’ici à 2012. Depuis, on a pris conscience du véritable impact du réchauffement climatique. Le protocole n’était plus à la hauteur des enjeux tels qu’on les mesure aujourd’hui.
Cependant, Kyoto avait le mérite de fixer des engagements à plus court terme. C’est l’un des échecs de ces négociations : elles n’engagent pas les Etats avant 2050. Ce qu’il faut, ce sont des objectifs réalisables en un ou deux mandats. Chaque pays doit être capable d’expliquer où il en sera en 2020, 2030, 2040 avant d’arriver à 2050. Mais, évidemment, c’est plus facile de faire peser ses engagements sur les politiques des futurs élus que sur les siennes. Aujourd’hui, les émissions de gaz augmentent tous les ans de 3 %, 4 %, ou 5 %, selon les années. Si on continue à ce rythme-là , les objectifs de 2050 ne seront pas atteignables.
Surtout, l’absence d’engagements à court terme bloque les négociations avec les pays émergents. Les pays du G8 les ont invités à s’engager à réduire leurs rejets de gaz à effet de serre de 50 % à 80 % d’ici à 2050. Mais ils ne les suivront pas sans geste fort.
Pourquoi les grand pays émergents refusent-ils de réduire leurs émissions ?
Pour eux, le “deal” est clair : les pays industrialisés ont une part importante de responsabilité dans le réchauffement climatique et doivent montrer l’exemple. Ils ont émis des gaz à effet de serre pendant un siècle, pour se développer. Ils doivent maintenant réparer leur “dette climatique” et accompagner les pays émergents dans leurs efforts pour réduire leurs émissions. Les textes internationaux, comme ceux de l’ONU, reconnaissent cette responsabilité.
Pour résumer, les pays émergents posent deux conditions aux pays industrialisés : s’engager à réduire de 40 % leurs émissions d’ici à 2020 et leur apporter un soutien financier. A ces conditions, ils sont près à s’engager sur l’habitat, le transport ou encore les énergies renouvelables. Cependant, les pays industrialisés n’ont pas chiffré le montant de l’aide qu’ils étaient prêts à apporter. Des études de l’ONU, et d’autres instances, estiment cette aide à 160 milliards de dollars par an. Les pays émergents réclament de leur côté 200 à 300 milliards de dollars.
En l’absence de cette aide financière, les grands pays émergents n’ont-ils aucune politique pour combattre le réchauffement climatique ?
Il ne faut pas avoir une fausse image des pays émergents. Les pays présent au Forum économique mondial font des efforts. La Chine s’est engagée à réduire son intensité énergétique (consommation énergétique par point de PIB) et à développer son parc éolien. L’Afrique du Sud a organisé son Grenelle de l’environnement et mis en place un plan assez précis. Le Mexique s’est engagé à réduire ses émissions de 50 % d’ici à 2050. L’Inde est moins avancée, mais il ne faut pas oublier que, par habitant, c’est le pays le plus pauvre des grands pays émergents. Pour aller plus loin, ils attendent le soutien des pays industrialisés.
L’Union européenne a tenté d’imposer des objectifs à plus court terme, pour 2020. Peut-elle donner le ton en vue du sommet de Copenhague ?
L’Europe s’est fixé pour elle-même des échéances à plus court terme : une réduction de 20 % à 30 % d’ici à 2020. Elle monte sur le devant de la scène en essayant de mettre la pression sur les Etats-Unis. Cependant, en essayant d’imposer à tout le monde ses propres chiffres en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sans pour autant chiffrer concrètement l’aide qu’elle est prête à mettre sur la table, elle risque de rapidement épuiser son capital-confiance auprès des pays émergents.
Avant Copenhague, chaque pays ou groupe de pays doit dévoiler ses positions clairement en amont, sinon on ira vers un nouvel échec. Il faut rendre publiques les positions pour tenter de trouver un compromis.
Mael Inizan
LEMONDE.FR | Jeudi 09.07.09 | 21h13 Ã Paris
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La communautée scientifique s’accorde à dire qu’une augmentation de la température moyenne de la planète de 2 °C serait catastrophique. Le rapport de 2007 du GIEC (le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat créé par l’ONU) parle du “point de rupture“. A partir de ce point, les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pourraient augmenter de manière exponentielle. Aux émissions liées à l’activité humaine, s’ajouterait alors des rejets d’origine naturelle. Les forêts stockent de moins en moins de carbone à mesure que la température augmente. Si le climat se réchauffe trop, les pergélisols (sols gelés en permanence) pourraient fondre et libérer un stock important de méthane, l’un des principaux gaz responsables de l’effet de serre.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Â
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
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Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
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Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Â
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Â
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Â
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Â
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Â
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Â
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Â
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Â
Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Â
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
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Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
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Liberté.
Paul Éluard
- 1942 -
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Ce poème provient du recueil intitulé “ Poésie et vérité 42 “
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