Archive pour la catégorie 'Identité'

DOBET GNAHORÉ, FÉLINE DIVA

Samedi 12 juillet 2008

Elle est vêtue d’un ensemble conçu pour elle, pantalon ample d’acrobate, haut en bogolan malien, aux volants unis noirs agrémentés de bijoux en cuivre et métaux ocre, rouges, en guise de ceinture, comme un collier de taille. Chaussures de fée, souples, noires, élégantes et pratiques aux pointes fines car elle danse avec une telle agilité, en sauts et bondissements semblable `une tigresse de Bengale. Dobet Gnahoré chante d’une voix chaude, ample, riche, veloutée et, pour son jeune âge (26 ans), elle vibre d’un timbre d’une maturité si dense, qu’elle ajoute même à son allure conquérante, l’aura d’une diva dans la majesté de l’expression. Telle est la mystérieuse fibre dont est constituée cette artiste panafricaine qui allume un feu sacré sur son passage. Les propos résumés dans le quotidien Le Monde, en 2007, « Bouillonnante, regard habité, timbre persuasif, corps possédé par le rythme: Dobet Gnahoré, 24 ans, possède sur scène une présence conquérante. » . Après Ano Neko, un premier album remarqué en 2004, c’est le 8 septembre dernier (2007), pour la toute première fois au Canada, au Kola Note, que la jeune chanteuse ivoirienne présentait son deuxième album, Na Afriki. Avec une formation panafricaine composée d’un tunisien à la basse, d’un ivoirien aux percussions, d’un sud-africain aux voix, et de Colin Laroche de Féline, son époux français à la guitare, le spectacle de Dobet recevait du public impatient de l’écouter, un accueil plus chaleureux que jamais! Cette fois elle est présente avec Colin Laroche de Féline, son époux français à la guitare, Hamid Gribi, d’origine tunisienne à la basse et aux voix, il chante si superbement aussi en solo certains morceaux qui enchantent le public et le percussionniste ivoirien dont le style à la batterie ravit tout le monde. Ce mardi 8 juillet 2008 (8-7-8), le Kola Note est en extase face à ce quatuor d’artistes hors pair sur scène. Quel son, quelle coordination, des voix riches en soutien et en coopération harmonique sublime. Une démonstration de haut niveau du génie des muses africaines : chant profond, enraciné dans les traditions. Lorsque Dobet chante en bambara, en mina, en lingala, en baoulé, en malinké, en bété, en wolof, en fon et en français; lorsque d’une époustouflante dextérité elle passe de la sanza au hudu, du balafon aux bongos, ou de la calebasse au djembé; et lorsqu’elle s’exécute sur ses mélodies mandingues, ses ballades sénégalaises, ses cadences bétés, son ziglibiti ivoirien, son bikutsi camerounais, sa rumba congolaise, son highlife ghanéen, ses chœurs zoulous ou pygmées; sur tous ces rythmes traditionnels africains réinventés et voilés de jazz, de bossa-nova, de funk, de rock et de rap-jazz, c’est son être tout entier de panafricaine convaincue qui prend feu. Dobet est l’ambassadrice atypique d’une nouvelle génération de stars dont le souffle puissant, et l’énergie musclée, avec la musique dans le sang, capable d’enflammer toutes les scènes. Elle nous fait aussi goûter à des moments d’intense intimité qui nous emportent aux confins de ses sentiments. C’est au plus profond du sol et de son âme, qu’elle semble puiser cette force incroyable et attachante. Une force peu commune qu’elle propage autour d’elle et qui atteint le public au point qu’il ne puisse résister. Tous, en transe, nous finissons par nous lever, en frappant dans nos mains, en dansant avec elle… Ivresse d’un instant à ne pas manquer! Échanges avec le public, mots du cœur et mélodies où sont évoqués les « pillage », « la mère Afrique », « la mère émotive et affective », « l’or du continent », « les politiciens fossoyeurs et profiteurs », les compositions se succèdent, deux sets de cinquante minutes. Une soirée qui file tant l’enchantement est constant. Danses de tous les exploits, sauts dans l’espace et traversées des cultes et des cultures. Dobet est reine souple, unique et sans cesse renouvelée. Style de grâce et d’énergie, souvent loin de la féminité, mais affirmé dans la force expressive qui transcende les genres. Pour nous confirmer sa perspective, elle nous confie : « Je ne suis ni française, ni anglaise, ni même ivoirienne. Je suis africaine et métisse de toute façon ! Ma mère est ghanéenne, mon père ivoirien. J’ai grandi dans un village panafricain. ». Yves ALAVO 

LUIS QUEQUEZANA JAIMES, LUCHO CRÉATEUR INTERCULTUREL

Jeudi 10 juillet 2008

L’artiste est musicien, multi instrumentiste, auteur, compositeur dans l’usage des sons, dans l’usage et la confection des images et par la mise au monde de l’univers interculturel vivant. Surgissent des cordes (zampona, guitarra), des flûtes, du cajon (percussions), <los sonidos vivos de siempre>. UNIVERS INTERCULTUREL. Avec ses conceptions, ses rêves et des créations, depuis bientôt quinze années, « Lucho » sur presque tous les continents (Europe, Asie, Amérique), en donnant à tous les sons andins revisités, Luis Quequezana crée la nouvelle Renaissance qui lui vaut l’admiration et le respect des professionnels des arts et de la culture.

Bain d’amour, rythmes universels, sons des secrets des civilisations ancestrales et des esprits de demain, la musique de LUCHO est comme la lueur de la lune, comme les rayons solaires, énergie nouvelle et composition profonde des ondes interculturelles qui embrassent toutes les cultures. Cette approche est aussi et d’abord une mélodie des images, picto-sons, un film qui unit les images du monde et les sons intimes de nos imaginaires culturels. Champion de la cinématographie en courts-métrages, Luis Quequezana est le roi des univers fluides qui marient images et sons, voir sa musique et se laisser bercer par les sons qu’il invente de manière perpétuelle.

Lucho vient de recevoir le prix national de cinématographie du Pérou ce qui va lui donner les moyens de pouvoir assurer la production du Sonidos Vivos, le film sur la musique métisse. Bravo. Toute cette aventure est due à Musique Multi Montréal qui a permis à Lucho d’avoir la bourse UNESCO avec laquelle il est venu à Montréal écrire, produire et réaliser avec d’autres artistes de chez nous les spectacles du Festival des Musiques et du Monde en 2006.

Yves ALAVO

BAMBARA TRANS, UNE OASIS DE MONTRÉAL AU MONDE

Mercredi 9 juillet 2008

La fête est magique, la salle, le salon, la boîte mythique du Balattou, ce lundi 7 juillet 2008, 07-07-08, vibre d’intenses émotions et de larges souffles d’énergie sublime, le lancement, la musique du CD de Bambara Trans, KHALOUNA, exultent dans cette oasis virtuelle. Le peuple métis, les amoureux de l’Afrobeat, du reggae, de la fusion, d’une salsa Gnawa aux accords futuristes, flambent unis et divers. Sons des cuivres, guitares sorcières, voix harmonique et diachronique et voix rauque mélodique du maestro Khalil Abouabdelmajid, percussions nègres et suaves, sensuel saxophone et trombone mystérieux, c’est la consécration du groove supérieur. Musique actuelle et jaillie pour nos espoirs à naître.

Paroles de vie et en langues si humaines et si tendres aux oreilles, verbe qui chante et offre une généreuse énergie, une invitation au partage, une sonorité qui plante les nostalgies et ouvre des espaces de paix infinie. Les notes, les accents de rêve et les mélodies désertiques soignent nos âmes éternellement. Les voix sont chaleureuses, sensuelles et envoûtantes. Les productions Nuits d’Afrique, Musique Multi Montréal, comme une avancée pour la mise au monde des Productions Bambara Trans. Bravo.

Seconde après seconde, la danse des notes habite chacun, la danse des sons enveloppe les âmes et fait surgir l’esprit créatif. KHALOUNA. Procurez-vous le CD. Écoutez, vivez et partez en expédition intérieure avec la première aventure du disque Afrobambara. Onze minutes de voyage trans-créatif. Il s’agit de la vie, des actions qui portent à réfléchir. Pas d’analyse, des rythmes, des paroles en or, des sons rassembleurs, des interactions comme dans Hijab, chocs de sons et confrontation des sentiments, mélodies vertes et fortes qui explosent en un bouquet semblables à ceux des décors des palais anciens. La mer est présente rassurante, fusion profonde des musiques unies et progressives. Or des sons, argent des teintes, couleurs de cuivre, musique universelle qui attend son heure et qui va connaître la consécration mondiale. Allez, jouez musiciens de Bambara Trans, vous avez le monde à vous.

La pochette, l’habit du CD, design de Mehdi Benboubakeur : caravane urbaine dans un centre Montréalais aux ocres, sables et vents de passion, dit cette soif de vivre et de créer. Vive Bambara Trans.

 

Yves Alavo

EURO 2008 : VIVA ESPANA!

Dimanche 29 juin 2008

12 BUTS MARQUÉS EN SIX MATCHES CONTRE TROIS ENCAISSÉS, tel est le palmarès de l’équipe invaincue de cette 13e coupe d’Europe des Nations européennes (UEFA). Sept des buts l’ont été face à la Russie, équipe du même groupe qui a réussi à se qualifier pour les demi-finales. Depuis 1964, les Espagnols n’ont réussi à décrocher aucun titre européen comme nation du foot. Cette finale est leur planche de lumière pour rétablir leur honneur. Ils sont classés au 4e rang par la FIFA, dans le concert des grandes nations du football mondial et 2e en Europe.

Attaques, contre-attaques des Espagnols, trois tirs au but dont deux têtes de José Sanz Fernando Torres, attaquant de pointe, titulaire de Liverpool et du signe astrologique du bélier (24 ans, né le 20 mars 1984) fer de lance de la Sélection nationale ibérique. L’Espagne domine ce début de match sans marquer. Les Allemands frappent, font des fautes, surtout leur capitaine Michael Ballack qui distribue coup de pied après coup de pied sans recevoir ni avertissement verbal, ni carton jaune de la part de l’arbitre.

Au tournant des trente minutes les Espagnols envoient encore, par Fàbregas un boulet vers Lehman qui n’a cessé d’être occupé durant cette première demi heure. Un quatrième coup franc causé par un coup de pied en l’air de Ballack, les ibériques dominent, ils sont souvent poussé au sol et enfin 33e minute, Fernando Torres marque en contre, le jeune homme de 24 ans ouvre le score. Justice. Le roi Juan Carlos est heureux. Belle manière face au coup de pied du gardien allemand qui est sorti tacler durement El Nino. Prouesse de technique et de rapidité qui axe cette équipe sur la rampe de la gloire. Gloire méritée, espoir de toute une péninsule où vivent près de 45 millions d’Espagnols euphoriques prêts, au coup de sifflet final, à laisser exploser leur joie, leur énergie, leur amour de la mélodie footballistique, jouée comme une farandole et un Flamenco héroïque, andalou et universel. Toutes et tous, les enfants de la révolution et du socialisme nouveau de José Luis Zapatero, chantaient en cÅ“ur les mots de Federico Garcia Lorca «C’est notre heure. Nous devons être jeunes et vaincre.»- extrait de Entrevista

Tirs sur tirs au but, coup de tête des Allemand contre Xabi Alonso et Silva, provocations et insultes. Aragones fait entrer des remplaçants et les Allemands perdent les nerfs. Coup franc pour l’Espagne et coup dans les bras de Lehman (gardien de l’Allemagne) par Sergio Ramos. Iniesta remporte une touche et les arbitres favorisent encore les Allemands. Ballack perd une balle et Cazorla a failli faire une passe de but à Torres. Ramos occasionne un coup franc dans l’entrée gauche de la surface de Cassilas et un coup franc de Fringes, l’Irano-Allemand Kurany en profite pour descendre un joueur espagnol, coup franc. Le match se développe, domination spatiale, maîtrise technique, gestion du temps et accélérations constantes, les joueurs ibériques planent sur le terrain de Vienne.

72e minute, 85e minute, tant de fautes et tant de fautes des Allemands, un autre coup franc que F.Villa et Hernandez tirent, rien. Les Espagnols dominent sans marquer, les Allemands attendent pour voler le match. Hors-jeu, astuces et antijeu. Touche de part de Puyol, le fol Kurany fait une autre faute sur Marcos Senna, un coup si évident que l’arbitre lui donne un carton jaune. Il reste 5 minutes avec les arrêts de jeu. L’Espagne perd de nombreuses balles. Ballack va perdre une 5e finale… Ballack insulte l’arbitre, un coup franc de plus pour les Espagnols. Les dernières minutes défilent et la gloire est au bout des efforts et de la magnanimité castellane. Viva Espana, la Coupe est dans les mains du gardien Casillas, capitaine valeureux qui remporte aussi le trophée du cerbère le plus constant de l’Europe, consécration totale pour ces artistes qui ont joué comme des artisans : respiration, ouverture, génie collectif et effort joyeux.

C’est un Marius Trésor ou encore un Amadou Tigana qui auraient pu être sur cette tribune du stade de Vienne avec Michel Platini et remettre la coupe et les médailles aux finalistes et aux vainqueurs. Mais, encore bien du chemin à construire en matière d’équité dans les instances internationales du sport où la représentativité est vraiment lacunaire.

Yves ALAVO.

Les héros de cette finale :Sans le meilleur buteur de la compétition le numéro 7 David Villa, 4 buts1 Iker Casillas »Gardien4 Carlos Marchena »Défenseur5 Carles Puyol »Défenseur11 Joan Capdevila »Défenseur15 Sergio Ramos »Défenseur6 Andrés Iniesta »Défenseur8 Xavi Hernández »Milieu10 Cesc Fàbregas » M Milieu12 Santi Cazorla »Milieu14 Xabi Alonso »Milieu19 Marcos Senna »Milieu9 Fernando Torres »Attaquant, 16 Sergio García »Attaquant, 17 Daniel Güiza »Attaquant.

46 664 (son matricule en prison pendant 28 ans)Nelson Rolihlahla MANDELA. (1918-2008) 90 ANS

Vendredi 27 juin 2008

Né le 18 juillet 1918 à Mvezo, district d’Umtata (Transkei) en Afrique du Sud. Prix Nobel de la paix en 1993.Héros de la liberté d’un peuple contre l’apartheid. L’apartheid est un système mis en place en 1913 par les colons européens établis en Afrique du Sud. Le Land Act leur permettait de prendre possession de toutes les terres et de dominer les habitants du pays pourtant majoritaires. Ce mode de contrôle absolu des personnes et des richesses immenses du pays, sera constitutionnalisé en 1948 par des mesures de renforcement des politiques raciales. L’apartheid instaure la séparation totale et une hiérarchie entre les composantes de la société, l’inégalité est consacrée par un système politique raciste. Des lois et règlements discriminatoires interdisent tout contact entre les communautés noire, blanche, métis et indienne. Fils aîné de la famille royale Tembu du Transkei, Nelson Mandela étudie dans les écoles privées dirigées par des missionnaires, il est admis en 1938 dans l’institution supérieure la plus importante réservée aux Africains, l’Université de Fort Hare. Diplômé en droit, il avait déjà été suspendu en 1940 parce qu’il avait organisé des manifestations estudiantines. Après avoir déménagé à Johannesburg il acheva ses études en droit à l’Université d’Afrique du Sud en 1942. Un an plus tard il débuta sa carrière professionnelle d’avocat comme employé de l’Université de Witwatersrand. Désormais, son engagement professionnel sera marqué par ses mandats de procureur et de plus en plus par son action politique au sein de l’ANC. L’African National Congress (ANC), fondé en 1912, demeure l’organisation politique la plus ancienne du continent africain. En 1944, associé dans un cabinet d’avocats avec Oliver Tambo, il adhère à l’ANC et fonde l’aile jeunesse du parti qui va revitaliser l’ensemble du mouvement anti-apartheid. Il sera élu successivement, secrétaire et président de la Ligue des jeunes de l’ANC en 1948 et 1950 alors qu’il assume des responsabilités au Comité exécutif du parti.

Leader politique et chef historique de l’ANC, Mandela entre dans la clandestinité en 1960 quand ce parti politique est interdit par le pouvoir blanc raciste. Auparavant, de 1952 à 1956, il avait organisé contre toutes les mesures de durcicement des politiques racistes du gouvernement, des campagnes de désobéissance civile, des manifestations lors du procès qui l’obligea à renoncer à tout engagement politique pendant ciinq ans. Arrêté et mis en prison en 1962 puis condamné à la prison à perpétuité en 1964, après le long procès dit de la trahison, organisé contre les principaux chefs de l’ANC, il est incarcéré à la prison de Robben Island. Nelson Mandela devient progressivement le prisonnier politique le plus connu et l’un des plus célèbres du monde. La qualité de sa réflexion politique, la force de son charisme dépassaient largement les enceintes de la prison où il devait exécuter de lourds travaux forcés. En 1982 il est transféré à la prison de Pollsmore près de la ville du Cap. Sa popularité incontestable, dûe à la rigueur de la démarche intelligente qu’il a développé face aux brutalités du régime sanguinaire de l’apartheid, suscitera un mouvement de contestation et de nombreuses pressions politiques et économiques contre le gouvernement sud-africain dans la plupart des organisations et des instances internationales. En 1985, le pouvoir en place tente de lui faire acheter sa libération en le forçant à renoncer à ses convictions d’opposant à l’apartheid, il ne céda pas d’un pouce. En 1988, à 70 ans, affaibli par des ennuis de santé causés par des conditions de détention inhumaines, Nelson Mandela fut déplacé à la prison de Victor Verster près de Paarl où la vie semblait moins éprouvante. Des représentants du gouvernement, des ministres et les présidents Botha et de Klerk rencontrent successivement Nelson Mandela. Les négociations sont amorcées au bout de 26 années de détention, un des compagnons et ex-co-accusé avec Mandela au procès de Rivonia, est libéré.

Les discussions se poursuivent, Mandela impose une éthique politique solide et maintient les conditions essentielles de son combat pour des changements importants dans le système politique : démocratisation des institutions, égalité des droits pour tous les citoyens sans égard à la couleur de leur peau, une personne représente un vote, un nouveau gouvernement élu au suffrage universel, reconnaissance des partis politiques et de l’ANC. Personne n’est mieux placé que cet homme, libéré en février 1990, après 28 ans de prison, pour organiser et assurer de manière crédible la transition pacifique d’une société discriminatoire vers une Afrique du Sud ouverte, démocratique et non-raciale. Son envergure personnelle, son palmarès remarquable de politique, de militant ayant donné cinquante ans de vie pour plus de justice, en font une légende vivante. Ce qui impressionne ses interlocuteurs dans le monde : l’absence de rancoeur face aux Blancs sud-africains à qui il assure une participation totale au développement de

la nouvelle Afrique du Sud.

En réserve de la République il est nommé vice-président puis président de l’ANC en 1991 à la suite d’Oliver Tambo. Dès sa sortie des geôles en 1990, une tournée mondiale qui l’avait mené en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, mais aussi sur le continent africain. À 73 ans, en 1993, il reçoit avec Fréderick de Klerk, le prix Nobel de

la Paix. En 1994, Nelson R. Mandela est élu comme premier président à l’issu des premiers scrutins démocratiques de l’Afrique du Sud. Il venait de réussir, le dernier pari de son existence : relancer un grand parti politique en lui donnant une stature nationale, abolir l’apartheid en 1992, créer des conditions capables de réduire les tensions entre les composantes de la population et réussir à gouverner. Son mandat de cinq ans prendra fin en 1999, il se retirera des affaires publiques car la relève est prête. Il sait tout de même qu’il faudra encore plusieurs décennies pour éliminer les conséquences sociales, économiques, psychologiques et politiques de l’apartheid. YVES ALAVO.

EURO 2008 : TURQUIE-ESPAGNE, FORCE MORALE ET PASSION DU FOOT.

Dimanche 22 juin 2008

Deux équipes sortent du lot, l’une par sa force morale, sa cohésion, sa discipline enthousiaste, la Turquie; l’autre, passion, classe, haute technique et équilibre, l’Espagne.

À première vue, la compétition en cours est celle du renouveau, d’un changement de la garde avec la musique et

la détermination Alaturka, un ouragan plein d’intelligence et de talent. Mais aussi avec Espana Nueva la force tranquille, maîtrise stratégique et tactique, précision technique et occupation scientifique de l’espace, économie de l’énergie physique réussie grâce à une condition irréprochable : complémentarité des lignes et mise au service du collectif des spécialisations individuelles. Les deux autres équipes la Russe et l’Allemande pourraient servir de faire valoir, même si la vague slave, jeune, rapide et disciplinée représente, malgré sa défaite face aux protégés de Luis Aragones (1-4) lors des 1/8e de finales, une raison de fierté.

Froidement quand nous regardons les quatre groupes de base de cette 13e édition de l’Euro, dont la première édition a eu lieu en 1960, un seul groupe n’a aucun représentant aux ½ finales, les groupe C de la France et de l’Italie où se sont illustrés les néerlandais de Van Basten, sortis par les Russes (3-1), la Turquie représente le Groupe A, l’.Allemagne le B et les deux premiers du groupe D Espagne et Russie se atteignent le carré d’AS. Cette évolution des équipes nationales permet de circonscrire les tendances modernes du football qui sont paradoxales, l’absence de l’Angleterre alors que trois sur quatre des clubs ½ finalistes de la Coupe des Champions sont issus du football britannique, en est une illustration forte. Les forces orientales surgissent Allemagne-Turquie et Russie, alors que la fantaisie et l’imagination créatrice des sudistes (berbéro-andalou ou afro-méditerranéens) se distinguent avec brio au sein du concert des virtuoses du ballon rond européen.

En 2000, c’est l’équipe de France de Zinedine ZIDANE, alors championne du monde qui remporte la palme européenne et réussit l’inégalé pari de mériter, dans la suite historique la palme d’or mondiale et le trophée européen. 2004 voit une équipe soudée et forte d’un jeu collectif sobre et efficace, dont les joueurs jouaient ensemble depuis plusieurs années, devenir championne des Nations européennes :

la Grèce.

Nous vivons aujourd’hui une rupture sans précédent, à la fois valorisation du jeu créatif et confirmation de la prédominance du football technique et inspiré tel qu’il se vit majoritairement en Afrique et en Amérique du Sud, ainsi que la confirmation de l’importance de la qualité collective du jeu : synchronisation des flux énergétiques individuels selon des phases de jeu et le tempo collectif, harmonisation et adaptation techniques, tactiques et stratégiques face aux réactions adverses. Dans cette optique, les gardiens de but (Volkan Demirel, Recber Rustu pour la Turquie et Iker Casillas pour l’Espagne) ainsi que les joueurs de champ (attaquants David Villa meilleur buteur de l’Euro 2008 et Nihat Kahveci, pour la Turquie blessé face aux Croates, donc absent lors des ½ finales) se sont illustrés de manière exceptionnelle réalisant des exploits sportifs de très haut niveau qui ont pesé directement sur le score et sur les actifs et la fiducie footballistiques de l’EURO 2008.

Yves ALAVO.

Les douze premiers vainqueurs de la Coupe d’Europe des Nations : 1960 URSS, 1964 Espagne, 1968 Italie, 1972 Allemagne, 1976 Tchécoslovaquie, 1980 Allemagne, 1984 France, 1988 Pays-Bas, 1992 Danemark, 1996 Allemagne, 2000 France, 2004 Grèce.

EXIL ET DESTIN

Lundi 16 juin 2008

Dire ces mots qui traduisent la dynamique sans cesse mouvante de l’exil culturel et total.

Exil de soi et soi-même en absence de soi.

Exil de sa culture, toujours vivante et fertile, puissante et fière.

Exil du cœur jamais parti et pourtant orphelin.

Exil de l’âme, errante et toujours solidement enracinée.

Exil des esprits, vagues, souvent obsessifs, parfois pacifiques.

Exil de l’énergie, diffuse, envahissante, jamais anéantie, force première qui propulse chacun vers un destin nouveau.

Destin mystérieux, voyage au cœur du rêve et de la passion.

Destin mystique, contemplation sur la cime des cœurs et folle extase.

Destin à construire, destin à inventer, destin nouveau et antique relique des mémoires multiples qui hantent l’exilé.

BERNARDIN, CARDINAL GANTIN, EST MORT

Mercredi 21 mai 2008

Il était le premier évêque africain à accéder à cette distinction. L’itinéraire de Bernardin Gantin au sein de l’Église catholique romaine a été exceptionnel. De son ordination comme prêtre le 14 juillet 1951, à sa disparition à Paris le l3 mai dernier, à l’âge de 86 ans, le prélat béninois a occupé de hautes fonctions qu’il a assumées avec humilité. Consacré évêque en 1957 (le plus jeune de l’histoire ecclésiale il avait 35 ans), Bernardin Gantin est nommé archevêque de Cotonou le 5 janvier 1960 (à 38 ans) le premier archevêque élu de toute l’Afrique, poste qu’il occupe pendant 11 ans. Président de

la Conférence épiscopale régionale d’Afrique de l’Ouest, il est appelé en 1971 (à 49 ans) à Rome par le Pape Paul VI à l’actuelle Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Il est nommé cardinal par le Pape Paul VI (en même temps que Joseph Ratzinger, le futur Pape Benoît XVI) lors du consistoire du 27 juin 1977 (à 55 ans). En 1978 à la mort du Pape Jean-Paul Ier il est considéré comme un des papabiles (c’est-à-dire favoris pour succéder au Pape défunt lors du Conclave). Si de notre vivant un humain né de l’Afrique eût pu devenir le Pape venu de ce continent-mère, c’est bien lui, Bernardin, Cardinal Gantin.

Cet homme qui a assumé les plus hautes charges au sommet de la hiérarchie de l’Église catholique actuelle, vient de la famille royale d’Abomey (Bénin, ex-Dahomey), prince de sang il est devenu prince de l’Église. Il a été le seul africain de notre histoire contemporaine à incarner ce que peut vivre de fierté et de reconnaissance un continent dans sa totale identité et dans sa contribution et sa présence au monde.

Respecté et craint pour son intelligence et sa grande autorité intellectuelle et spirituelle, mais aussi admiré pour son génie à agir avec souplesse comme un immense pasteur qui protège les siens et aussi à savoir prendre des décisions et mettre en œuvre de grands projets avec fermeté, donnant ainsi plein sens à son nom qui en langue Fon veut dire Gan « fer » Tin « arbre », savant métissage d’ouverture et de compréhension, de fidélité aux principes de l’Église et de complicité avec les cultures, les particularités ancestrales propres aux peuples qui composent la grande famille des croyants.

A Cotonou, certains l’appelaient « le sage dans la tempête » ou encore « la lumineuse intelligence chrétienne ». Ceux qui ont connu Bernardin Gantin louent son incroyable mémoire, sa délicatesse légendaire et son humilité. Après trente ans de cardinalat, cette figure de l’Église catholique devrait finir ses jours à Rome, avec les honneurs dus à son rang. Cependant, en 2002, il a préféré rentrer chez lui « comme un missionnaire romain en Afrique ». Solide comme un roc, cet homme à l’allure sportive a conservé, en près de soixante-dix ans de vie active, au service de la communauté des croyants de tous horizons et plus spécialement de la foi catholique, une énergie, un sens critique permanent, une curiosité intellectuelle et un optimisme généreux sans faille.

« Je suis revenu ici à Cotonou en 2002. Et j’ai fait ce choix pour prier, pour aider de ma présence et de ma prière les évêques de mon pays », disait-il souvent aux journalistes du monde qui l’interrogeaient sur les difficultés de la pratique religieuse sur le continent africain dans un contexte où l’Islam et les sectes semblent progresser : « J’ai vécu hors de mon continent pendant trente et un ans. Pendant cette période l’Afrique n’est pas restée immobile. Il faut dire, pour être juste, qu’il y a eu une amélioration des conditions de vie moyennes. Cela, il faut le reconnaître. Et de cela nous rendons grâce au Seigneur».

À propos des mécanismes et des termes de l’échange entre pays plus riches et de nombreux États africains, notamment en ce qui concerne l’acheminement de l’aide dans les cas de crises, la réponse du cardinal est directe : « Mais je crois malgré tout que la voie la plus efficace est celle des Églises, ne serait-ce que parce que, dans ce cas, il est plus facile de contrôler et de vérifier que les biens vont effectivement à ceux à qui ils sont destinés et qu’ils ne servent pas à entretenir l’odieux mécanisme de la corruption. Car la corruption est malheureusement très développée sur notre continent ». Mon grand oncle a vraiment vécu dans la simplicité des moyens, sans chercher à accumuler quelque richesse et ses derniers mots, répondant à quelqu’un qui avait vu sa vie modeste au pays, ont été : « Matériellement, je n’ai plus rien. C’est mieux ainsi! Cette pauvreté matérielle m’aide à mieux vivre la pauvreté spirituelle, ce détachement indispensable à la disponibilité du cœur et de l’esprit pour l’essentiel ».

Quelques dates :

8 mai 1922 : Naissance à Cotonou (ex-Dahomey, aujourd’hui Bénin)

1936 : Entrée au séminaire

14 juillet 1951 : Ordonné prêtre à 29 ans Dès 1956 : À 34 ans, Pie XII le nomme évêque coadjuteur de Cotonou.

1959 : Archevêque de Cotonou (à 37 ans)

1960 : Le premier archevêque métropolitain (38 ans) de toute l’Afrique, Président de la Conférence épiscopale d’Afrique occidentale francophone (Cerao)

1962-1965 : Participant du concile Vatican II, sous sa sainteté Jean XXIII, il a 40 ans.

1971 : Paul VI le nomme à Rome à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, il a 49 ans.

27 juin 1977 : Le pape Paul VI, le crée Cardinal (à 55 ans) lors du Consistoire, en même temps que le Cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI.

1978 : Mort de Jean-Paul Ier le cardinal Gantin est considéré comme un Papabile. Il a 56 ans.

Le 8 avril 1984 : Le Pape Jean-Paul II le nomme Préfet de la congrégation des évêques au Vatican (62 ans).

1993 : Doyen du collège des cardinaux (à 71 ans).

2005 : Il participe au Conclave, mais sans droit de vote car il atteint le limite d’âge, il a alors 83 ans.

8 mai 2008 : Il a 86 ans.

13 mai 2008 : Décès à Paris. Il a 86 ans.

En conclusion : Sous la responsabilité de monsieur l’Abbé Jean Clotaire Bocco, originaire du Bénin, plusieurs prêtres ont concélébré une messe en hommage au Cardinal Bernardin Gantin, dimanche 25 mai 2008, à 17 h 00 en l’église Saint-Germain d’Outremont.

Catherine Potter, musique étoilée, Souffle et ciel d’encens

Mardi 29 avril 2008

DUNIYA PROJECT, le dernier spectacle.

Salle de diffusion de Parc Extension,

L’accueil est sacré. Martin Hurtubise, maître des lieux, reçoit. Il est présent. Agent culturel, responsable de la programmation de la salle de diffusion de Parc extension, il salue, sourit, annonce, fait le lien entre public et artistes. En arrivant l’odeur de l’encens circule. Paix des esprits. Présences dans la salle. Les spectateurs s’installent. Parmi les membres de cette grande confrérie (auditoire réel) des amis… deux amis de Catherine qui ont vécu à Calcutta le passage de Duniya Project, il y a quelques semaines, ils sont ici ce soir, immense bénédiction pour l’auteure-compositrice. Catherine Potter est sensible aux messages des esprits. Scène indienne.

Mise en place pour chaque instrumentiste. Estrade basse, tapis, accessoires spéciaux, coussins, sièges basse portée adaptés. Coin pour le « tabliste ». Position en faux centre pour Catherine qui choisit un angle asymétrique, elle dépose ses flûtes de bambou et autres fibres, le tempura électrique et un autre manuel trouvent leur place aussi. Secteur pour la contre basse et surface surélevée pour Ravi qui frappe les tambours bas. Point de mire et de nos regards, Catherine siège avec élégance. Vêtue d’un sari-robe et foulard bleus marié d’autres couleurs d’accompagnement, teintes de rouge et orange, léger vert discret. Majestueuse, lumineuse, elle adopte la posture d’une yogiste, jambes entrecroisées, jambes lovées autour d’une colonne spirituelle où se déploient les sons jaillis de la flûte Bansuri.

Chaque membre de l’ensemble qui entoure Catherine Potter, (Catherine Potter au Bansuri, Ravi Naimpally aux Tablas, Nicolas Caloia à la contre basse, Thom Gossage à la batterie, ainsi que les deux artistes invité : Nathalie Dussault à la Kora et Jorge Martinez à la guitare Flamenco), se glisse avec maîtrise et professionnalisme, s’exprime avec une sensibilité au cœur des compositions. L’envoûtement nous prend, spectateurs, participants, nous sommes en errance dans ce ballet harmonique et mélodique.

Nous voyageons sur un parcours où se lient les airs antiques, les danses sahéliennes, les tendres berceuses des Maharadjas, les longues et langoureuses berbères notes égrainées selon les codes dans un dialogue percussif, dans des propos percussifs qui évoquent parfois

la Djoudjou music des Yorubas. Aussi des allusions aux rythmes Balkans, des échos des tonnerres équatoriens et la volupté du Gange qui couvre l’ensemble d’une trame sensuelle et poétique.

Chaîne de sentiments. Quelque fois le chapelet des notes du désert et de la savane issues de la harpe nègre, Kora, nous enchante en un mouvement inédit qui donne toute la mesure du charme de cet instrument. Nathalie Dussault, connue sous le nom de Nathalie Cora, artiste invité pour cette soirée, a livré avec tendresse et professionnalisme un message chaleureux et harmonieux.

Le concert offre un enchaînement de pièces, mélodies, rythmes, couleurs trempées dans une mer d’émotions. La musique habite l’espace avec grâce entrecoupée de courtes présentations, sobres, parfois plus personnelles. L’eau sonore nous enveloppe : vagues gracieuses, embruns décorés des estampes de l’âme; couloirs de bonheur, de paix et une totale communion.

Le concert coule durant presque deux heures, les esprits en cadences sublimes, flottent. Beauté des notes, pureté de l’inspiration, sensualité chaude et dépouillée, fine stimulation des sens, tonalités spirituelles. Duniya Project en direct, live, est de loin une autre expérience, supérieure conscience qui dépasse l’écoute du CD.

Les pièces jouées ce soir : dans un autre ordre

Aube (flute, guitare, tabla, basse, drums) boucle et spirale, allégresse du son, transcendance rythmique douce.

Gori : envolée de colombes et invitation au voyage, fluide jeu des respirations, thème intime qui peut conduire à l’union parfaite.

Vol Blanc : le goût d’un délicieux thé vert à

la menthe. Conte mélodie des guitares, tabla présents, la flûte guide et chante.

Kutila : appel au large, son limpide qui berce dans un jeu et un dialogue entre tous les instruments.

Jaswandi : présence de la guitare de Jorge Martinez (artiste invité) relents flamencos en pointe, nomadisme des musiques et retour aux origines berbères. La boucle est faite en une poésie mystique. Lune des temps anciens, cette flûte est femme de cœur et ballerine de l’âme.

Ganga (flute, kora, tabla, basse, drums)co-composition

Catherine Potter et Nathalie Kora qui est invitée et à joué avec sensibilité, discrétion, mais d’une mélodicité unique, calibrée, amoureuse des nuances.

Raga Hansasdwani (flute, tabla, tanpura), tire du répertoire de la musique classique indienne.

Hariji’s Dhun (flute, guitare, tabla, basse, drums, tanpura)

Karuna (flute, guitare, kora, tabla, basse, drums), ujne participation de Nathalie Kora (Dussault), harmonisée et fluide.

 

EL NAÏLIA, ALGÉRIE SOURCE

Mercredi 21 novembre 2007

Mercredi 31 octobre 2007.

Kheira Belakhal, énergie, grâce, une personnalité si rayonnante, accompagnée de trois hommes et deux femmes, un ensemble artistique de musiciens chanteurs, danseurs. Une soirée qui voyage dans les montagnes, les espaces où dattes et figues poussent. Le Groupe El Naïlia, oud/luth, guitare, percussions, derbouka, plutôt tazora au son sourd et clair qui varie selon le jeu des virtuoses. Les instruments changent de mains, les danses devant le public s’enchaînent, jaillies de l’héritage El Houl, depuis 1965, que la grand-mère de Kheira créa à TINDOUF. Lieu de rêve, mystique et rude que les nomades de tous les horizons africains connaissent, vie des expressions culturelles fortes. Les chants nous portent, nous transportent, nous fusionnent en une mélodie autant cordiale que viscérale murmure des âmes éternelles, rythmes des origines, tango poétique et cri surgit de l’Afrique source et mère. Ces femmes sont libres, elles dansent mains et gestuelle céleste, comme des reines, souveraines, belles et d’une grâce rarement atteinte, souffle du désert, mantra authentique qui nous recrée et se module dans ces voix de femmes et d’hommes unies pour la gloire. Une chose superbe, les vêtements magiques, beaux purs des gens du désert, amples, couleurs bleu des variantes indigo et céleste en contraste avec l’ocre des sables qui sont présents en toile de fond invisible.

Un spectacle initiatique et unique sur nos ondes culturelles, sur nos scènes nord-américaines que le Festival du monde arabe (FMA) nous a présenté au théâtre Corona. Cette heureuse ouverture et ce rayon d’or sur le festival pour notre bonheur s’inscrit dans un partenariat merveilleux. Les artistes et groupes algériens, Cheikh Sidi Bémol, Gaada diwane de Bechar, la troupe Les chants de Bali dirigés par Nabil, le fils du regretté Othman Bali, l’artiste Kheira Belakhal et son ensemble El Nailia, le Divan de Khalida Azzouza, Dino et ses invités ou le chanteur Sefsaf, ont fait le voyage et ont fait entendre les sons et musiques d’une “Algérie de plus en plus ouverte sur le monde et assoiffée d’expériences artistiques nouvelles”.Soulignant l’importance de la participation algérienne au FMA, son président, Joseph Nakhlé, a remercié les partenaires algériens (le Consulat général d’Algérie à Montréal, Air Algérie et Canal Algérie), pour cet important rendez-vous culturel et pour “leur implication et le soutien indéfectible qu’ils apportent au festival“.